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34 grands projets pour relancer la croissance industrielle française

La première réunion des chefs de projets des 34 « plans de reconquête industrielle » s’est tenue lundi dernier à Bercy. Parce que la lutte contre le déclin d’une industrie française qui ne représente aujourd’hui plus que 15 % de l’emploi salarié et 12,6 % de la valeur ajoutée ne peut être seulement défensive (lutte contre les plans sociaux et les restructurations) mais doit être aussi offensive, le gouvernement a souhaité lancer ces grands projets le mois dernier. Ils reflètent les priorités de la politique industrielle française, qu’une réflexion d’un an au sein du Conseil national de l’Industrie a permis de déterminer.

Le lancement de ces grands projets est prometteur pour l’emploi en France. Il démontre une volonté d’investir dans l’industrie et notamment dans la recherche et développement (R&D). Or une telle politique est créatrice d’emploi : d’après le Commissariat général à la stratégie et à la prospective, une augmentation des dépenses de R&D équivalente à 2,7 % du PIB d’ici à 2030 permettrait la création de 4 % d’emplois industriels supplémentaires. Le Commissariat souligne par ailleurs qu’il ne faut pas que les investissements portent sur les produits facilement délocalisables, mais plutôt sur des produits à forte valeur ajoutée.

Les 34 projets correspondent à ces recommandations. Ils concernent principalement les énergies renouvelables et plus largement la transition énergétique, notamment dans le domaine des transports (« La voiture pour tous consommant moins de 2 litres au 100 km) et de la construction (« Recyclage et matériaux verts »). Le numérique tient également une place importante, appliqué à l’éducation (« e-éducation ») mais à la santé (projet « Hôpital numérique ») ou aux services (« Services sans contact »). D’autres projets concernent l’alimentation sûre, de nouveaux équipements de santé, la robotique.

Les dix ans de droite au pouvoir furent dix ans de désindustrialisation. 600 000 emplois industriels ont été détruits, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée a chuté de 18 % en 2000 à 12,6 % en 2011, le dialogue social était absent. Le gouvernement tente aujourd’hui de redresser la barre par de multiples mesures : contrats de génération, emplois d’avenir, banque publique d’investissement, loi sur la sécurisation de l’emploi… L’annonce de ces « plans de reconquête industrielle » est un pas supplémentaire dans cette voie. En ce qu’ils remettent la question industrielle au sein du débat économique, ils m’apparaissent être une excellente nouvelle pour notre industrie. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Airbus vient de signer une commande historique avec la compagnie aérienne Japan Airlines, mettant fin au monopole de l’américain Boeing au Japon et illustrant ainsi le dynamisme de notre politique industrielle !

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