Lundi 31 mars s’est tenue la seconde édition de la Conférence nationale humanitaire. La première édition avait eu lieu en 2011. Laurent Fabius a ouvert la conférence en présence de Valérie Amos, secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires humanitaires et de Kristalina Georgieva, commissaire européenne à la coopération internationale, à l’aide humanitaire et à la réponse aux crises.
Les enjeux humanitaires sont nombreux et se renouvellent. Nous entendons chaque jour parler dans l’actualité d’inondations, glissements de terrain, typhons et d’autres catastrophes climatiques. L’impact du changement climatique est chaque année plus présent. Les problèmes auxquels font face les pays pauvres persistent : démographie, exode rural, vulnérabilités socio-économiques, et les trop fréquents conflits, dont les victimes civiles sont toujours plus nombreuses. Tout ceci rend plus prégnante encore la nécessité de l’aide humanitaire, et la nécessité d’en parler et d’en débattre, pour assurer l’efficacité des actions et la coordination des acteurs. La volonté de s’engager ne suffit plus : il faut s’interroger sur les modalités d’action des acteurs pour faire face à la complexité croissante des crises.
Dans ce contexte, la conférence s’est structurée autour de deux problématiques centrales :
– comment améliorer les conditions d’intervention des acteurs humanitaires dans les pays en situation de crise complexe et/ou structurellement fragiles ?
– comment accompagner les grandes évolutions en cours et aider les acteurs français de l’humanitaire à se repositionner ?
Quatre sessions de discussions d’une durée d’une heure et demie chacune ont été organisées. Elles ont été l’occasion pour les différents acteurs de prendre position sur les thématiques structurant le champ humanitaire : complexité des crises, nouveaux acteurs, l’action post-crise, etc. La première portait sur l’évolution des modalités d’action dans les situations d’urgence complexe et de fragilité. La seconde s’est intéressée à la diversification des intervenants dans les situations de crises humanitaires, et notamment à l’enjeu de leur coordination. La troisième a analysé les évolutions et défis actuels. Enfin, la quatrième a cherché à tracer des perspectives pour l’avenir. Suite à ces tables rondes, un temps de dialogue avec la salle a été organisé.
Outre les acteurs traditionnels (ONG, organisations internationales et administrations), cette seconde édition de la Conférence a été l’occasion pour les élus nationaux et régionaux, les acteurs de la coopération décentralisée, les médias, le monde universitaire, mais aussi les représentants de pays du Sud de s’exprimer. Le monde de l’humanitaire y était donc représenté dans toute sa diversité, ce qui constitue une avancée importante et a permis aux discussions d’avoir davantage de profondeur.
La conférence a par ailleurs été retransmise en direct sur le site du Ministère des Affaires étrangères, permettant sa large diffusion et l’interaction avec le grand public, via Twitter notamment. A l’occasion de la conférence, une exposition photographique a été proposée aux participants, afin d’illustrer les actions de terrain.
Vous trouverez davantage d’informations, notamment sur les tables rondes, ici.