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La Journée mondiale de lutte contre le paludisme, occasion de renforcer l’engagement international

La Journée mondiale de lutte contre le paludisme a été instituée par les États membres de l’Organisation Mondiale de la Santé en 2007. C’est donc la septième édition qui a eu lieu vendredi 25 avril, l’occasion, comme chaque année, de rappeler l’importance de la lutte contre ce fléau et de renforcer l’engagement politique dans ce domaine.

Grâce à la mobilisation internationale, de grands progrès ont été réalisés. En douze ans, les budgets alloués ont été multipliés par plus de 30, passant de 64 millions en 1998 à près de 2 milliards de dollars en 2013. On estime que ces efforts ont permis de sauver 3,3 millions de vies depuis 2000, grâce à une réduction du taux de mortalité due à cette maladie de 42 % au niveau mondial et 49 % en Afrique. Le paludisme a aujourd’hui été éliminé et éradiqué par un certain nombre de pays grâce à des politiques de prévention et traitement efficaces.

La France fournit 16 % de ces efforts mondiaux, ce qui fait d’elle le second bailleur mondial. Elle finance la lutte par ses contributions multilatérales et son action bilatérale, par l’Agence française de développement, et par son réseau de chercheurs (IRD et Pasteur notamment).

Malgré ces efforts, le fléau persiste. Il a tué 650 000 personnes en 2012, principalement des enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne. Le paludisme sévit encore dans 97 pays. L’impact économique de la maladie est majeur, puisqu’elle coûterait annuellement 12 milliards de dollars à l’Afrique subsaharienne.

Les besoins pour une lutte efficace sont estimés par le Plan d’action mondial contre le paludisme à 5,1 milliards de dollars annuels pour la période 2011-2020. Or, les prévisions pour les ressources nationales et internationales disponibles entre 2013 et 2016 indiquent un financement de seulement la moitié de cette somme (2,85 milliards). Il est donc essentiel de renforcer l’engagement de tous, pour que les besoins soient couverts, d’autant que la lutte contre ce fléau fait aujourd’hui face à de nouveaux défis : le changement climatique risque de faire évoluer la carte du monde du paludisme, tandis que l’apparition d’une résistance aux insecticides et aux médicaments menace les acquis récents.

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