Dans un communiqué du 25 septembre 2015, le gouvernement salue le redressement du commerce extérieur français.
En effet, l’économie française a connu un recul sans précédent pendant 10 ans et, en 2011, un déficit de 75 Md€, un record depuis les années 70 alors que la puissance commerciale était encore excédentaire en 2002. Ce recul a touché la quasi-totalité du tissu des entreprises exportatrices confrontées à la perte de compétitive de la France, son augmentation du coût du travail et la dégradation de sa compétitivité. Ce résultat n’est pas le fruit du hasard mais le résultat de 10 années d’inconséquence.
Depuis 2012, le gouvernement a érigé des dispositifs en faveur de la compétitivité de la France, tels que le développement des stratégies de filières, la mobilisation en faveur des secteurs en difficulté de même que la refondation de la politique des aides à l’export.
Ainsi, le redressement du commerce extérieur est-il très net depuis quelques mois. Mi-2015, le déficit commercial est passé sous la barre des 50 Md€, en cumul sur 1 an. Plus précisément, au niveau de l’Union européenne, le déficit s’est réduit de 15% en 2014 : le déficit avec l’Allemagne s’est réduit de 10% en 2014, de 20% depuis 2012 ; celui avec l’Italie s’est réduit pour la première fois depuis 2002 ; la France est redevenue excédentaire vis-à-vis de l’Espagne ; l’excédent avec le Royaume-Uni a progressé de 25%.
Quant au niveau mondial, le déficit à l’égard des 49 pays cibles de la stratégie du commerce extérieur recule de 12% en 2014 : vis-à-vis des Etats-Unis il s’est réduit de 27% ; le solde avec le Canada est presque revenu à l’équilibre ; la Corée du Sud est devenue le 5ème excédent bilatéral de la France ; l’excédent vis-à-vis de l’Afrique a été multiplié par plus de 2.
Le nombre d’exportateurs est reparti à la hausse depuis 2012, et ces exportateurs s’orientent bien vers les marchés à potentiel. Les exportations sont en hausse, de +5,3% sur les 7 premiers mois de 2015 après, déjà, une légère hausse en 2014. La plupart des secteurs sont concernés avec deux faits particulièrement remarquables : l’excédent du secteur aéronautique et spatial a progressé de 17% de 2012 à 2014, et le tourisme connaît une année 2015 exceptionnelle, avec un chiffre d’affaires qui devrait être en hausse de +4/4,5%.
Cependant, comme le rappelait récemment le secrétaire d’Etat Mathias Fekl, nos exportations ne peuvent reposer uniquement sur « les gros contrats ».
Or aujourd’hui, pour une PME exportatrice en France, il y en a deux en Italie et trois en Allemagne. Il faut donc amener plus de PME à l’export et faire en sorte qu’elles puissent le faire dans la durée.
Le ministre a pour cela lancé, en mars dernier, un plan d’action complet sur l’internationalisation des PME, avec notamment un parcours simplifié à l’export et des objectifs ambitieux de recrutement des volontaires internationaux en entreprise (VIE). Car, en effet, l’enjeu préalable est de travailler sur des mesures de simplification pour renforcer l’attrait de l’international pour les PME.
Business France, née de la fusion le 1er janvier 2015 entre Ubifrance et l’AFII est le bras armé de ce dispositif : il valorise et promeut l’attractivité de l’offre de la France, de ses entreprises et de ses territoires. Quant aux Français de l’étranger, Conseillers du commerce extérieur de la France, bien sûr, mais aussi « simples » expatriés, de fraiche date comme binationaux établis hors de France depuis toujours, ils ont aussi toute leur place dans ce dispositif.
