Mercredi 9 décembre 2015, la République a fêté la deuxième édition de la journée nationale de la laïcité. Elle a coïncidé cette année avec le 110e anniversaire de l’instauration de la laïcité en France. Cette valeur fondamentale de notre République, actuellement remise en question par beaucoup, garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs convictions.
La loi concernant la séparation des Églises et de l’État adoptée, il y a 110 ans, le 9 décembre 1905 était à l’initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand qui a joué un rôle du premier plan comme rapporteur du projet de loi.
Aujourd’hui, outre les trois notions de la divise liberté, égalité et fraternité, certains considèrent que la laïcité représente le 4ème pilier de notre démocratie. Néanmoins, nombre de voix ne cesse de s’élever pour témoigner d’une crise de cette valeur fondamentale.
Alors que l’école républicaine était fortement accusée après la signalisation de 200 incidents dans le cadre la minute de silence pour les victimes des attentats début janvier, ce phénomène minoritaire, mais largement médiatisé a conduit l’école à répondre à une perte des repères, de même qu’à un sentiment d’exclusion auxquels semblent se heurter un certain nombre d’adolescents.
Décrétée au lendemain des attentats de janvier contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher par le Président de la République, la Journée nationale de la laïcité s’inscrit dans la « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » cherchant à consolider l’unité nationale chez les jeunes.
Il est également plus que jamais nécessaire aujourd’hui de rappeler combien le principe de laïcité est détourné par l’extrême droite qui l’instrumentalise pour s’attaquer aux Français de confession musulmane et en faire des Français de second rang. Nous devons souligner avec clarté que le principe de laïcité ne constitue ni une arme de stigmatisation ni la négation du fait religieux.
– La laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres mais la liberté d’en avoir une. Elle n’est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l’ordre public. –
