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Mariage forcé : la loi vous protège

Matthias Fekl, le secrétaire d’État chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger, et Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des droits des femmes, ont présidé au Quai d’Orsay le 20 novembre 2015 un séminaire consacré à la lutte contre les mariages forcés à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant.infographiemariageforce

L’évènement s’inscrit dans l’engagement gouvernemental de la lutte contre les mariages forcés. Les chiffres sont alarmants :

Une jeune fille sur quatre: c’est l’épouvantable proportion de petites filles ou d’adolescentes concernées en 2015 par cette violation des droits humains!

Au total, ce sont 700 millions de femmes dans le monde qui ont été mariées de force dans l’enfance.

Pour faire face à cette situation inadmissible, le gouvernement a mise en place des sanctions sans ambiguïtés : depuis le 5 août 2013, le mariage sous contrainte à l’étranger est un délit, sanctionné d’une peine d’emprisonnement (3 ans) et d’une amende de 45 000 euros.

En plus des mesures juridique, le gouvernement a lancé une campagne nationale #StopMariageforcé le 1er juillet 2015. Le site stop-violences-femmes.gouv.fr renseigne les femmes concernées dans les démarches pratiques et juridiques à entreprendre. La permanence téléphonique du 3919 est également à leur disposition.

Le ministère des Affaires étrangères met, quant à lui, à disposition une adresse mail de contact: mariageforce.fae@diplomatie.gouv.fr. ainsi qu’une page de renseignements.

De surcroit, un dispositif d’alerte a été mis en place au sein de notre réseau diplomatique et consulaire. Les ambassades et les consulats de France sont à votre disposition afin de vous fournir l’aide et les conseils appropriés en fonction de votre situation individuelle. Le consulat peut vous orienter dans la recherche d’un organisme d’aide et vous aider à trouver un hébergement d’urgence sur place.

Par ailleurs, le consulat est susceptible de vous aider à organiser votre retour en France – après les vérifications d’usage, en vous délivrant un laissez-passer si vos papiers ont été confisqués.

Enfin, des organismes et associations sont susceptibles de venir en aide aux victimes d’un mariage forcé:

  • Le Conseil National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CNIDFF) fédère un réseau d’associations d’aide aux victimes, spécialisées dans la prise en charge des femmes victimes. Il dispose de services juridiques spécialisés en droit international privé qui peuvent être consultés par les CIDF à Marseille et à Lyon. Seuls les CIDF répondent directement au public. Consultez le site Internet du CNIDDF afin de vous informer et de relever les coordonnées du comité de votre département.
  • Voix de femmes SOS mariage forcé 01.30.31.05.05 ; e-mail : voixdefemmes@wanadoo.fr
  • Le Planning familial : téléphone 01.42.60.93.20 à Paris ou celui de votre département de résidence disponible sur le site (150 lieux d’information en métropole et dans les DOM)
  • Fédération nationale GAMS : téléphone 01.43.48.10.87 ou 06.74.16.77.38
  • Voix d’elles rebelles : téléphone 01.48.22.93.29 ou 01.42.35.99.51 ; e-mail : info@voixdelles.org
  • ASFAD (Association de Solidarité avec les Femmes Algériennes Démocrates) : Téléphone:01.53.79.18.73 ; e-mail : asfad@free.fr

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