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Réponse à ma question écrite sur l’absence d’évaluation de la loi de lutte contre le système prostitutionnel : un modèle de non-réponse

Suite à ma question écrite sur l’absence de rapport d’évaluation de la loi de lutte contre le système prostitutionnel du 13 avril 2016, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, m’a fait parvenir une « réponse ».

En effet, après avoir rappelé le contenu de la loi en question et après avoir reconnu la prévision de la production d’un rapport d’évaluation, aucun élément de réponse ne m’a été apporté alors que ma question était assez simple : quels sont les délais de production de ce rapport ?

La question reste entière.

Voici la réponse apportée : La loi n° 2016-444 du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et l’accompagnement des personnes prostituées a pour ambition de prendre en compte le phénomène prostitutionnel dans sa globalité et de manière transversale. Elle repose ainsi sur quatre axes : la lutte contre le proxénétisme, notamment sur Internet et via la protection renforcée des victimes apportant leur concours dans les procédures judiciaires, la dépénalisation des personnes prostituées et l’accompagnement de celles qui souhaitent sortir de la prostitution (avec la création d’un parcours de sortie de la prostitution et d’insertion sociale et professionnelle), le renforcement des actions de réductions des risques en direction des personnes prostituées et la prévention des pratiques prostitutionnelles et du recours à la prostitution notamment chez les jeunes, l’interdiction de l’achat d’actes sexuels et la responsabilisation des clients de la prostitution. L’accompagnement des personnes en situation ou en risque de prostitution constitue une préoccupation constante des pouvoirs publics, renforcée depuis l’adoption de la loi n° 2016-444 du 13 avril 2016 visant à lutter contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées. Cette loi a ainsi créé un parcours de sortie de la prostitution et d’insertion sociale et professionnelle. Toute personne victime de prostitution, de proxénétisme ou de traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle peut désormais bénéficier d’un accompagnement assuré par une association agréée à cet effet, dont la finalité est l’accès à des alternatives à la prostitution, par une prise en charge globale. La loi du 13 avril 2016 prévoit effectivement la remise d’un rapport sur son application deux ans après sa promulgation. La mission d’évaluation de l’ensemble des mesures de la loi du 13 avril 2016 est confiée à une inspection conjointe sous la responsabilité de l’Inspection générale de l’administration, l’Inspection générale des affaires sociales et l’Inspection générale de la justice.

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