0

Parcoursup : un système à améliorer

En réponse au manque de communication sur les modes de sélections de certaines formations sur Parcoursup, la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat a auditionné Madame Christelle Guichard, secrétaire générale de la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) et Monsieur Bastien Brillet, rapporteur général.

 Cette audition a permis de répondre aux interrogations concernant les algorithmes utilisés pour Parcoursup mais aussi de faire un premier bilan de la deuxième année de ce programme national qui concerne également les étudiants Français établis hors de France.

Quelques semaines après le « bug » dont a été victime Parcoursup, ce sont encore environ 100 000 lycéens candidats au baccalauréat qui n’ont pas encore reçu de proposition de formation pour la rentrée. A noter les 50 000 jeunes en réorientation et étudiant à l’étranger qui restent également dans l’incertitude (ces deux types d’étudiants n’étant pas différenciés dans les chiffres communiqués par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation…).

Les premières conclusions de cette deuxième année ne sont donc pas satisfaisantes pour le gouvernement dont le souhait annoncé était, par cette réforme, de réduire l’anxiété des lycéens et de leurs familles. Le contrat n’est que trop peu rempli avec 16% des élèves de terminale toujours en attente de proposition à quelques jours du début des épreuves du baccalauréat.

L’audition de Monsieur Bastien Brillet et de Madame Christelle Guichard a permis de mettre en exergue les incertitudes provoquées par les algorithmes locaux utilisés pour Parcoursup. Ce nouveau système demande donc à être peaufiné et la transparence des algorithmes locaux doit être nettement améliorée. Je partage les préoccupations de la CADA et reste vigilante aux avancées sur ce sujet.

Mon autre inquiétude concerne les futurs bacheliers étudiant à l’étranger. Au même titre que leurs homologues de l’hexagone, ils doivent s’inscrire sur la plateforme Parcoursup afin de poursuivre leurs études en France. Mais comme le rapporte une enquête de Campus France publiée en Juin 2018, la part des bacheliers de l’AEFE poursuivant leurs études en France est en diminution ces dernières années (baisse de 2% depuis 3 ans). Le manque de transparence de la plateforme, créant des incertitudes et des craintes, pourrait renforcer cette tendance ; les étudiants établis hors de France préférant privilégier le système anglo-saxon par exemple, qui séduit de plus en plus les bacheliers (hausse de 25,6 % entre 2013 et 2017).

Face aux peu de précisions apportées par la CADA concernant le manque de communication de certaines formations de Parcoursup sur leurs méthodes de sélection, de nombreux changements restent à apporter pour parfaire ce système créateur d’incertitudes. 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*