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Communiqué de presse : visite parlementaire au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot

Communiqué de presse

Paris, le 24 juillet 2019

Yves Daudigny, sénateur de l’Aisne, Vincent Eblé, sénateur de Seine-et-Marne et Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France ont effectué une visite parlementaire au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Suite aux informations faisant état d’une dégradation de la situation tant sur le plan sécuritaire que sanitaire et au départ de La Cimade, qui ne pouvait plus tolérer ce climat, ils ont tenu, par cette visite, à montrer leur solidarité envers les personnes retenues.

Après une visite au centre de rétention 2 et 3 et un échange avec le personnel de direction et des personnes retenues, ils demandent à ce que des mesures d’urgence soient mises en place afin d’améliorer sensiblement les conditions de vie et la santé des femmes, des hommes et parfois enfants qui y sont retenus.

Ils estiment nécessaire d’améliorer l’alimentation et la propreté ainsi que l’accès à l’eau potable, jugé insuffisant par les personnes retenues. Sur le plan médical, ils demandent que soit mise en place une évaluation systématique des personnes à chaque entrée en CRA. Ils demandent également la fin de l’isolement comme réponse aux situations de détresse psychologique et psychiatrique.

Ils considèrent que ces mesures sont un premier pas indispensable pour redonner de l’humanité aux centres de rétention qui en manquent aujourd’hui cruellement.

Outre des mesures d’urgence, ils estiment que c’est toute la politique d’enfermement de notre pays qui doit être revue. En effet, les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de la moitié des personnes retenues sont, in fine, libérées par le juge. Ils constatent également que l’allongement de la durée possible d’enfermement -porté à 90 jours- est une aberration qui en plus de manquer d’humanité contribue à augmenter le taux d’occupation des CRA et à accroître la tension et les situations de violence.

Enfin, s’ils saluent le professionnalisme des agents du centre de rétention, ils déplorent un manque d’effectifs qui devient préoccupant et qui ne permet plus de faire face aux situations de crise.

 

 

 

 

 

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