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Dérive des tarifs bancaires aux dépens des contribuables les plus modestes

fbraL’association UFC-Que Choisir vient de rendre publique une enquête sur l’évolution des tarifs bancaires et dresse un bilan inquiétant des frais bancaires payés par les consommateurs. J’ai souhaité relayer l’action de cette association en déposant une Question écrite au journal officiel en appelant l’attention de Christine Lagarde, ministre de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi sur l’évolution inconsidérée des tarifs bancaires entre 2004 et 2009.

Ces augmentations tarifaires constituent une dérive insupportable de la part des banques qui font payer la facture de la crise et leurs pertes d’argent sur les marchés financiers aux contribuables les plus modestes. Car cette inflation est surtout concentrée sur les « frais-sanctions » assénés aux particuliers : en cinq ans, les incidents de paiement, selon l’UFC-Que Choisir, ont augmenté de 28%. Et les banques ont détourné à leur profit le plafond règlementaire des frais d’incidents de paiement des chèques pour accroître leur montant de 26%. Enfin, les baisses de coût pour les banques ne sont pas répercutées : le coût d’un paiement carte ou chèque a diminué d’au moins 9% pour les banques depuis 2004 alors que le prix de la carte bancaire a, lui, augmenté de 13%. Parallèlement, la qualité du service est loin de s’améliorer puisque le nombre des conseillers particuliers a diminué de 10%.

Je lui demande donc comment elle compte imposer une meilleure transparence des tarifs pratiqués par les banques, ce qui faciliterait la comparaison entre les prix proposés par les différents établissements bancaires : des brochures surchargées d’informations et des libellés différents d’un établissement à l’autre rendent malaisés une comparaison qui est indispensable à la concurrence entre les banques. En outre, je l’interroge sur les mesures qu’elle compte prendre pour mettre en place une véritable régulation du système bancaire qui protège les Français de toute dérive et modère la cherté des frais appliqués par les banques.

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