0

La sécurité des chercheurs français de l’Institut français de recherche en Iran

Lors de la détention  en Iran de Clotilde Reiss, jeune stagiaire Française de l’IFRI (Institut Français de Recherche en Iran), j’avais adressé à l’été 2009 une question écrite au ministre des Affaires étrangères sur les risques encourus par les universitaires français de l’IFRI et la nécessité d’améliorer leur sécurité. La réponse du ministre, presque deux ans plus tard, fait le point sur l’affaire Clotilde Reiss et déclare « s’attacher » à « dissiper les malentendus » qui « peuvent exister avec les autorités iraniennes ».

Question à M. le ministre des affaires étrangères et européennes le 16/07/2009 : Mme Claudine Lepage appelle l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur le problème de la sécurité des chercheurs français de l’IFRI, Institut français de recherche en Iran, après l’arrestation de Clotilde Reiss. À travers le cas de cette jeune Française, la communauté des chercheurs français pourrait bien être visée. Il semble en effet que Clotilde Reiss, arrêtée à Téhéran le 1er juillet 2009, avait été victime durant des mois de tracasseries de la part des autorités iraniennes au motif qu’elle avait été stagiaire dans cet institut lors de son précédent séjour en Iran. L’IFRI d’Iran ferait ainsi l’objet de suspicions d’espionnage et subirait des pressions permanentes. Face à cette situation et aux risques encourus par les universitaires français de l’IFRI, elle lui demande s’il envisage des mesures spécifiques visant à améliorer la sécurité des ressortissants français qui travaillent dans cet institut de recherche français affilié au CNRS et qui dépend du ministère des affaires étrangères.

Réponse de M. le ministre des affaires étrangères et européennes le  21/04/ 2011 : L’honorable parlementaire s’est enquis de la situation de l’Institut français de recherche en Iran (IFRI), dans le contexte de la détention de Mlle Clotilde Reiss. Mlle Clotilde Reiss a séjourné en Iran en tant que boursière de l’IFRI entre février et mai 2008. Lors d’un séjour ultérieur, non plus dans ce cadre mais en tant que lectrice de français à l’université d’Ispahan (depuis février 2009), le ministère iranien du travail a demandé le versement d’une amende, au motif que la bourse dont elle avait bénéficié de février à mai 2008 constituait une rémunération non déclarée. Répondant aux démarches de notre ambassade et de l’université d’Ispahan, le ministère du travail a finalement renoncé à cette demande. Mais, face au refus des autorités iraniennes de prolonger son visa, Mlle Clotilde Reiss n’a eu d’autre choix que de quitter l’Iran, ce qu’elle s’apprêtait à faire lorsqu’elle a été arrêtée, le 1er juillet, à l’aéroport de Téhéran. L’IFRI, dont le fonctionnement est placé sous l’autorité de l’ambassadeur, mais dont les locaux ne bénéficient pas de l’immunité diplomatique, souffre effectivement, depuis plusieurs années, d’une attitude suspicieuse et de tracasseries de la part de certains secteurs de l’État iranien. L’ambassade de France à Téhéran s’efforce de suivre au plus près les activités de cet institut et de soutenir ses chercheurs dans leurs rapports avec l’administration iranienne. Elle s’attache, dans la mesure du possible, à dissiper auprès des autorités iraniennes les malentendus qui peuvent exister, en privilégiant la transparence sur les thèmes de recherche abordés et le travail en partenariat avec des institutions académiques, culturelles ou éducatives locales.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*