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A propos de football et de quotas : il y aurait donc Français et Français ?

Si les révélations du site Mediapart sont exactes, alors la perte des repères et des valeurs de certains responsables est d’un niveau tel qu’il y a certainement à se faire du souci pour l’avenir de la cohésion sociale dans notre pays.

Il serait odieux en effet, qu’au cours d’une réunion de représentants des instances nationales du football français, certains se soient crus autorisés à parler comme ils sont suspectés de l’avoir fait, de « Blacks » (y compris en faisant référence à des « caractéristiques physiques »), « d’Arabes » et de binationaux en s’interrogeant sur l’opportunité qu’il y aurait à établir des quotas d’admission pour ces personnes dans les centres de formation, au motif qu’elles risqueraient de faire profiter de leur savoir un autre pays que le nôtre dans l’avenir.

Il serait inimaginable qu’en matière de sélection, aux simples performance et compétence soient préférés des critères d’origine ethnique ou de nationalité. Ce serait de la discrimination pure et simple, punie par la loi.

Il serait enfin insupportable de voir, au 21ème siècle, les binationaux toujours et encore soupçonnés de n’être pas de « bons » Français, de « vrais » Français … On est Français ou on ne l’est pas, point.

Dans l’attente du résultat de l’enquête demandée par la ministre des Sports, donc sans parler du contenu exact de ce qui aurait été dit, je m’inquiète surtout de la dérive langagière des responsables administratifs et politiques de notre pays : tout le monde se lâche désormais, l’exemple venant d’en haut.

Les Blacks Blancs Beurs unis de 1998 semblent bien loin aujourd’hui … et on tente maintenant de rendre responsables de nos défaites sportives les « mauvais » Français, tout comme un sondage du Parisien rendait responsables les immigrés eux-mêmes de l’échec de l’intégration.

Il est temps que toute cette haine distillée par le pouvoir, au point de pervertir les esprits de la sorte, cesse et que les valeurs fondatrices de notre Nation soient à nouveau intériorisées par tous, y compris par les dirigeants de la Fédération française de football.

Vivement 2012 !

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