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Avis négatif du Conseil supérieur de l’éducation consulté sur le projet de programme des sciences économiques et sociales

Le conseil supérieur de l’éducation (CSE), consulté sur la réforme des programmes du lycée, a émis récemment un avis négatif sur le projet de programme des SES (sciences économiques et sociales) pour les classes de terminale.

Depuis 2007, dans le cadre de la réforme des lycées, le gouvernement remet régulièrement en cause l’enseignement des SES. Confronté aux protestations et à la mobilisation pour la sauvegarde de cet enseignement, il semble que le gouvernement ait choisi de mettre en œuvre une nouvelle stratégie : plutôt que l’élimination de la matière préférée des lycéens, la dénaturation des contenus enseignés : ainsi le projet de réforme propose-t-il un enseignement des SES en inadéquation aux besoins réels de cette discipline, un projet d’enseignement relevant d’un « technicisme » exagéré (qui laisse peu de place aux interrogations et aux discussions) et qui transmet des « fondamentaux » plutôt que de favoriser le recul critique. En résumé, les classes de terminale seraient bientôt confrontées à un programme d’une excessive lourdeur prévu, paradoxalement, dans un temps d’enseignement diminué .Le Conseil Supérieur de l’Education a rejeté le programme des sciences économiques et sociales, et c’est un rebondissement d’importance pour tous ceux qui se sont mobilisés contre la réforme de cet enseignement. Les SES (sciences économiques et sociales), discipline indispensable à la formation des futurs citoyens, proposent un savoir et une ouverture indispensables qui correspondent, en termes de débouchés, aux principales évolutions de la société (cf ma question écrite au ministre d’octobre 2008). La réforme des lycées prévoyait cependant de réduire de manière significative leur temps et leur mode d’enseignement (cf une seconde question écrite au ministre que j’avais posée en novembre 2009).

Le conseil supérieur de l’éducation, en sanctionnant la « refondation » des sciences économiques et sociales par 16 voix négatives contre 10 conforte les vives inquiétudes de ceux qui se sont opposés à ce projet et laisse une question en suspens : le ministre de l’Education nationale tiendra-t-il compte de l’avis négatif du conseil supérieur de l’éducation ?

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