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Convention fédérale : un débat remarquable

cfA l’occasion de la Convention fédérale, un débat remarquable a été offert aux militants de la FFE. Remarquable avant tout par la qualité des échanges mais aussi par la personnalité des intervenants : Henri Weber, Vincent Peillon, Manuel Valls, François Rebsamen, Pierre Moscovici et Jean-Louis Bianco, tous acteurs engagés de la dernière campagne électorale.

Les orateurs ont analysé avec leur sensibilité politique propre les raisons de la défaite à la présidentielle, avec lucidité aussi, sans complaisance et dans le respect de l’autre. La crise du leadership et l’incapacité collective à surmonter celle-ci, l’absence d’un programme cohérent, l’abandon, pour certains, d’idéologie, le manque de communication entre le Parti et la candidate ont été largement évoqués.

Pour la refondation du Parti il est nécessaire de « revoir la représentation du monde et de la société », et d’y adapter nos valeurs. La question des alliances, à gauche comme au centre, a bien sûr été posée et, cela n’étonnera personne, tous n’y répondent pas de la même façon.

Les questions qui ont suivi, mais surtout les réponses qui y ont été apportées, ont laissé un certain nombre de camarades sur leur faim. La volonté des militants d’être entendus de la direction du Parti, afin d’apporter leur témoignage et leur expérience dans le débat à venir, ne paraît rencontrer que peu d’écho auprès des cadres. Ceux-ci, en effet, semblent plus souvent préférer se tourner vers des experts que vers les militants. Il ne faut pas oublier que les militants apportent un éclairage différent notamment, pour ce qui nous concerne, celui du pays dans lequel nous vivons. Experts et militants sont donc complémentaires.

Lors de la présidentielle, on a pu constater que l’offre politique n’était plus en phase avec la demande des citoyens. Les forums proposés par la direction du Parti ont justement pour objectifs de permettre au PS de corriger ce décalage. Dans le cadre de la Charte de la rénovation, il est prévu de réaffirmer les valeurs fondatrices de notre Parti et de les adapter au monde et à la société d’aujourd’hui. Il s’agira aussi de rénover nos structures qui datent du Congrès d’Epinay et d’instaurer un débat le plus large possible autour de trois thèmes : les socialistes et la Nation, les socialistes et le marché et les socialistes et l’individu.

Il faudra savoir changer nos méthodes de travail passées et éviter l’écueil d’avoir à travailler sur des textes « tout faits » venus « d’en haut », sans parvenir à faire remonter nos propres réflexions. Les militants des partis frères du nord de l’Europe y sont parvenus depuis longtemps, pourquoi pas nous ?

Dans ma section de Munich nous nous sommes donné des « devoirs de vacances » pour mi-septembre afin de préciser ce qui nous rassemble aujourd’hui. Etre socialiste en 2007, qu’est-ce que cela signifie ? Quelles valeurs communes avons-nous ? Vers quelle société souhaitons-nous aller ? Nos réponses seront celles de femmes et d’hommes ancrés dans la vie active, appartenant à des générations et des catégories socio-professionnelles diverses, mais soucieux avant tout d’apporter leur contribution à la refondation du PS.

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