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Opération impossible pour la liquidation des retraites des fonctionnaires détachés de l’Education nationale en poste aux Etats-Unis et au Canada

En mai 2011, j’étais intervenue avec mes collègues sénateurs socialistes Monique Cerisier ben Guiga et Richard Yung pour m’enquérir auprès du CLEISS de la situation des fonctionnaires détachés du ministère de l’Education nationale qui ont travaillé aux Etats-Unis et au Canada. Ils cotisent à la fois, comme la loi de ces pays les y oblige, aux régimes de retraite américain et canadien, tout en continuant à cotiser au régime de retraite français.
La question de notre courrier portait essentiellement sur le mode de calcul qui opèrerait lors de la liquidation de leurs pensions. Considèrerait-on alors que les pensions américaine ou canadienne à l’instar de retraites complémentaires, ou bien leur pension de retraite française serait-elle bonifiée pour tenir compte des années de cotisation à un régime étranger ? Comment procèderaient-ils enfin pour liquider leur retraite complémentaire auprès d’organismes privés américain ou canadien ?

La réponse du directeur du CLEISS, en date du 28 12 2011, survient près d’un an après et ne nous fait pas douter de la pertinence de nos interrogations (qui restent, à ce jour, malheureusement en suspens) ni de la légitime revendication de nos compatriotes qui ont cotisé à deux caisses de retraite sans qu’il en soit tenu compte au moment de leur liquidation.
Le courrier du directeur du CLEISS nous confirme en effet que l’institution d’assurance vieillesse du régime des fonctionnaires n’est pas tenue de prendre en compte, pour le calcul de la retraite française, des périodes d’assurance accomplies aux Etats-Unis ou au Canada. Par ailleurs, « les caisses d’assurance vieillesse américaine ou canadienne ne prendront pas en considération les périodes d’assurance au régime français des fonctionnaires ». Enfin, « le régime des retraites complémentaires n’est pas visé dans le champ d’application matériel des conventions bilatérales de sécurité sociale. » Les intéressés devront donc s’adresser eux-mêmes directement aux organismes gestionnaires.

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