« Nous sommes le 8 mars, c’est la Journée internationale des femmes. Mais ce ne peut pas être le combat d’un jour ; ce doit être le combat de chaque jour, de tous les jours, et ce sera le sens de ce que nous allons engager ensemble »
François Hollande
C’est en 1910, lors de la Conférence Internationale des femmes socialistes à Copenhague que nait l’idée d’une « journée des femmes », afin de soutenir les mouvements en faveur des droits des femmes et d’aider à obtenir le véritable suffrage universel. La date du 8 mars est ensuite choisie pour commémorer une révolte d’ouvrières américaines. La lutte pour les droits des femmes, s’inscrit dans celle plus large de tous ceux qui veulent améliorer leur condition. Aussi, c’est François Mitterrand qui institue, pour la première fois, un ministère des droits des femmes et y nomme Yvette Roudy. Dès 1983 elle fait voter la première loi sur l’égalité professionnelle. C’est Lionel Jospin qui, en 1999, fait réviser la Constitution pour y inscrire le principe de parité.
Mais il reste beaucoup à faire comme le montrent les dernières statistiques en matière d’égalité femmes-hommes. Et s’il est un terrain sur lequel le bilan de la droite au pouvoir est sans appel, c’est bien celui-ci. Depuis 2009, la France a ainsi chuté de la 18ème à la 48ème place dans le classement mondial dressé par le Forum économique mondial et elle affiche un des pires niveaux au monde pour les inégalités de salaire : elle se classe à la 127ème place sur 134. Impossible pour nous de tolérer une telle régression et de ne pas proposer le changement. C’est pourquoi François Hollande a fait de ce combat une priorité.
Invité le 7 mars au rassemblement organisé par des organisations féministes à la Cigale, François Hollande a plaidé pour une politique ambitieuse en faveur de l’égalité femmes-hommes. Hier, il a souhaité passer la journée auprès de celles et ceux qui agissent tous les jours de l’année. Après une rencontre, avec des membres du planning familial et des personnels de santé de la maternité des Lilas, il s’est rendu à la crèche des ours à Paris où il a signé le pacte de l’égalité. Il est allé ensuite à Reims à la rencontre de femmes engagées.
François Hollande s’engage à constituer un gouvernement paritaire. Toutes les instances de la République dont la composition dépend du gouvernement, du Conseil constitutionnel au Conseil supérieur de l’audiovisuel, seront également composées à parité. Un ministère des Droits des femmes aura pour première mission de faire appliquer les lois qui existent. Les partis verront leurs dotations supprimées s’ils ne respectent pas la loi sur la parité.
Les grandes entreprises auront un délai d’un an pour se conformer à la loi et établir l’égalité en leur sein. Si elles renoncent, elles perdront le bénéfice des exonérations de cotisations sociales sur les emplois féminins. En parallèle, un dispositif de notation sociale obligeant les entreprises à faire certifier annuellement la gestion de leurs ressources humaines sera mis en place.
Notre candidat souhaite également établir un véritable service public de la petite enfance. Un contrat entre l’Etat et les collectivités locales sera donc conclu pour que partout soit créées des places de crèche et d’assistantes maternelles. Le congé de paternité sera allongé.
Aux Lilas, François Hollande a pu échanger avec des membres du Planning familial sur les difficultés d’accès pour les jeunes filles et jeunes garçons à l’éducation sexuelle et à la contraception. Un forfait mineur contraception sera crée pour un accès gratuit et anonyme de tous les jeunes à l’information et à des contraceptifs. Tous les établissements hospitaliers devront être dotés d’un centre IVG et cet acte sera intégralement remboursé pour toutes les femmes, majeures ou mineures.
Enfin, François Hollande souhaite faire de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité en créant des structures d’accueil spécialisées et pour combattre les stéréotypes sexistes, des actions de prévention et d’éducation seront soutenues dans les établissements scolaires.
L’égalité entre les femmes et les hommes est une des conditions du progrès social. C’est l’un des messages qu’a toujours porté la gauche, et que François Hollande rappelle dans ses propositions : l’égalité réelle dans la République passe d’abord par l’égalité entre les sexes. Ce combat est un combat de longue haleine et pour être victorieux, il doit engager bien plus qu’un candidat à l’élection présidentielle ou un parti. C’est tout un pays qui doit aujourd’hui appeler au changement.