2

Français de l’étranger : toutes les propositions sur l’éducation

[youtube QAD25IHbTVk nolink]

L’enseignement français à l’étranger a été, année après année, fragilisé. Pour François Hollande, il doit être accessible à tous les enfants français établis hors de France, et à tous ceux qui souhaitent apprendre notre langue et partager notre culture.

Depuis 5 ans, Nicolas Sarkozy menace la qualité et l’égalité de l’enseignement des Français de l’étranger

Un semblant de gratuité, mais à quel prix ?

Nicolas Sarkozy assure volontiers être l’instigateur de la gratuité pour l’enseignement français à l’étranger. Cependant, cette prétendue gratuité nuit à la qualité de l’enseignement des Français de l’étranger. Elle a en réalité réduit la démocratisation de l’accès à l’éducation dans les écoles françaises.

Initialement, la gratuité devait s’appliquer à tous les enfants scolarisés dans un établissement d’enseignement français mais elle a été progressivement réduite aux trois classes du lycée, puis plafonnée au niveau des frais d’écolage de 2007-2008.

Cette prise en charge de la scolarité (PEC) a eu de nombreux effets pervers : le désengagement des entreprises (qui payaient pour leurs expatriés), le durcissement des critères de bourses (consécutifs à la hausse des demandes, elle-même engendrée par l’augmentation des frais d’écolage), l’éviction des élèves étrangers, pourtant garants de la mixité et donc de la richesse de nos écoles (en raison, notamment, de la hausse des frais d’écolage plus élevée encore pour ces élèves), et difficultés accrues pour les fonctionnaires français modestes.

– L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger a été fragilisée

L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), pilier de notre enseignement français à l’étranger, a été sans cesse fragilisée par la politique de Nicolas Sarkozy: sa dotation de fonctionnement a été réduite; il lui est difficile de recruter des enseignants nouveaux et de souscrire des emprunts pour financer les projets de construction de nouvelles écoles; elle doit supporter des charges nouvelles (comme les pensions civiles, les travaux d’entretien et de sécurité). Elle ne peut donc plus répondre à la demande d’enseignement français à l’étranger pourtant très forte.

Le résultat de la politique menée par le président candidat est la création d’une école de privilégiés.

– Des filières professionnelle et technique inexistantes

Le système français reste fermé à toute formation professionnelle et filières techniques alors même qu’une part significative des enfants français à l’étranger ne souhaite pas faire d’études académiques ou supérieures. Ces enfants bénéficieraient grandement de formations à des métiers qui leur permettraient de rester dans leurs pays de résidence.

Dans ce contexte contraire aux intérêts des enfants français résidant à l’étranger, et nuisible à l’image de la France et à la diffusion de sa langue, François Hollande s’engage à démocratiser l’enseignement français à l’étranger.

– La scolarisation des enfants et la transmission de la langue française sont les premières préoccupations des familles françaises établies hors de France.

La présence d’un établissement d’enseignement français dans la ville de destination est souvent un élément déterminant pour l’expatriation. C’est pourquoi, François Hollande s’engage à défendre et promouvoir l’enseignement français à l’étranger.

Il souhaite que chaque enfant français puisse maintenir le lien avec la langue et la culture françaises. Il n’oublie donc pas les deux tiers d’entre eux qui ne sont pas inscrits dans un établissement d’enseignement français à l’étranger: pour favoriser le développement de classes bilingues, les coordinations éducatives dans les pays d’accueil seront vivement encouragées. Et le programme FLAM, qui apporte un soutien à des initiatives extra-scolaires visant à favoriser la pratique de la langue française chez des enfants français scolarisés dans une école locale, sera amplifié.

Toutes les familles auront ainsi les moyens de transmettre notre langue, notre culture et nos valeurs à leurs enfants, au sein d’un réseau d’enseignement français à l’étranger diversifié et adapté à chaque réalité locale.

– Redonner à l’enseignement français à l’étranger ses objectifs de justice et de mixité sociale

Aucun élève ne doit être exclu du réseau pour raisons financières. Or, la prise en charge des frais de scolarité (PEC), octroyée sans condition de ressources et réservées aux seules classes de lycée, n’a fait qu’accentuer les inégalités et exclure les familles des classes moyennes. Il est nécessaire de substituer à la PEC un système de bourses sur critères sociaux et régionaux dont l’enveloppe sera gérée par les consulats.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*