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17 Mai 2012 : Journée internationale de lutte contre l’homophobie

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre l’homophobie, le 17 mai, le planning familial publie un communiqué affirmant que militer contre l’homophobie, c’est nécessairement militer contre le sexisme :

Le combat n’est pas terminé et Le Planning Familial agit ! Si le nouveau Président de la République met en œuvre ses engagements, les droits des personnes LGBT verront rapidement une avancée importante et Le Planning Familial s’en félicite. Pour autant, la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie n’est pas terminée.

Le 16ème rapport sur l’Homophobie 2012 pointe « une forte tendance à une homophobie de proximité, quotidienne, parfois difficile à déceler et à prouver, et qui se retrouve dans trois contextes: la famille, le travail et le voisinage ». Le rapport rappelle également le rôle d’Internet comme « déversoir de propos homophobes, et transphobes avec un sentiment d’impunité des internautes sur les forums ou les réseaux sociaux, des sites appelant à la haine et même la création d’applications pour smartphones » signe pour les auteurEs « [d’]une homophobie, ou une transphobie décomplexée, voire assumée ».

Une évolution préoccupante de la lesbophobie a également été relevée puisque « dans 22% des témoignages, les marques de lesbophobie ont lieu dans les espaces publics avec récemment des agressions particulièrement violentes » et les difficultés rencontrée par les trans’ persistent notamment « parce que les discriminations en fonction de l’identité de genre ne sont pas reconnues ».

Face à cela, Le Planning Familial est mobilisé toute l’année, dans les interventions scolaires qu’il anime en s’appuyant sur l’analyse de genre, outil pour comprendre et combattre les inégalités, les discriminations et les violences liées à la naturalisation de la différence des sexes. Car l’inégalité des sexes et l’inégalité des sexualités organisent la promotion exclusive de l’hétérosexualité et de la domination masculine en excluant l’homosexualité ou la transexualité. Elles légitimisent les discriminations et violences subies par les personnes homosexuelles ou transexuelles dans une relative indifférence.

Cette semaine, les associations du Planning Familial organiseront des discussions et débats avec des jeunes sur les représentations de la sexualité permettant ainsi d’aborder plus spécifiquement les discriminations envers les personnes LGBT.

Lors de la campagne présidentielle, Le Planning Familial s’est impliqué dans le cadre du « Pacte pour l’Egalité et la Diversité », faisant sienne les revendications des associations LGBT qui y sont proposées.

En 2011, par sa participation à l’élaboration de la brochure « Tombez la culotte », signe de son implication dans la promotion de la santé des lesbiennes.

Et fin juin, Le Planning Familial accueillera, en partenariat avec d’autres associations de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle, une délégation de sportives d’un township de Durban (Afrique du Sud) luttant contre les discriminations lesbophobes au moyen de la visibilité et du soutien communautaire.

Mouvements féministes et mouvements homosexuels n’ont pas à être solidaires car ce ne sont pas deux causes parallèles ou convergentes mais une seule et même cause. En ce sens, être féministe, c’est nécessairement être contre l’homophobie ; militer contre l’homophobie, c’est nécessairement militer contre le sexisme.

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