Le 76ème Congrès du Parti socialiste s’est achevé hier midi à Toulouse, dans un froid glacial. Claquements de dents à l’extérieur mais claquements de mains et même moult « standing ovations » à l’intérieur de la salle de plénière qui a accueilli pendant ces trois jours de déclarations et de débats, les délégués des fédérations, plusieurs ministres, dont le premier d’entre eux, les parlementaires, de nombreux invités internationaux …
Un 76ème Congrès certes sans enjeu, toutes les discussions sur les postes et l’élection du premier secrétaire, ayant eu lieu en amont.
Mais un 76ème Congrès qui n’a certainement pas été inutile. Sans équivoque, il a affiché la cohésion du parti derrière le gouvernement. Rassérénant, il a témoigné de son entier rassemblement autour de son nouveau premier secrétaire Harlem Désir. Combatif, il a révélé l’offensive du PS contre la droite.
De nombreux ministres sont intervenus, ainsi que Ségolène Royal et Martine Aubry. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a débuté son discours en rappelant le choix d’être « audacieux en acte plutôt que radicaux en paroles », avant de mentionner les premières mesures déjà prises, toutes fidèles à l’objectif de justice qui guide l’ensemble de l’action gouvernementale. Il a fustigé cette droite qui ose nous faire la leçon et revendiqué sa méthode fondée sur la négociation. Fixant le cap des réformes dans la sérénité et la détermination, le premier ministre a demandé l’effort de tous pour l’édification d’un nouveau modèle français, reposant sur le redressement des comptes publics, le rétablissement de la justice fiscale et la priorité donnée à l’emploi. Il a terminé son discours aux côtés du premier secrétaire, sous de vifs applaudissements.
Harlem Désir, qui lors du discours de clôture a parfaitement endossé les habits de premier secrétaire. Offensif, il a rappelé combien il était fier d’être premier secrétaire et fière de notre gauche, car «il ne faut pas seulement la soutenir au Venezuela, il faut aussi la défendre ici en France! ».
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Discours de Harlem Désir
Affirmant la volonté des socialistes de se battre pour l’application des 60 engagements du Président de la République, et le soutien de chacun des militants au premier ministre, il a aussi insisté sur la force de proposition et d’innovation du parti.
Ovationné lorsqu’il a indiqué que serait mis en place le non –cumul des mandats et appelé les élus à respecter leur engagement pris devant les militants, Harlem Désir a aussi déclaré que oui, nous donnerons le droit de vote aux étrangers aux élections locales, parce que « c’est une question de dignité républicaine, d’égalité et de fraternité ». De la même façon, il a évoqué le mariage et le droit à l’adoption qui seront ouverts à tous, relevant que « ce n’est pas parce que M. Copé et M. Fillon ne s’aiment pas qu’ils doivent empêcher ceux qui s’aiment de se marier » et mentionné qu’il sera un premier secrétaire féministe, proposant notamment de supprimer le financement public aux partis qui ne respecte pas la parité.
Ce congrès a aussi été l’occasion de retrouver, avec grand plaisir, et d’échanger avec nos délégués de la FFE, les parlementaires des Français de l’étranger et notre ministre, les trois candidats au poste de secrétaire fédéral, Pierre –Yves Le Borgn’, qui assisté à son dernier congrès à ce poste qu’il a assumé si brillamment durant ces années, notre permanente à la FFE et les militants qui avaient pu faire le déplacement.
Retrouvez les différentes interventions ici.