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L’interdiction du bisphénol A adoptée

Le Parlement a définitivement adopté l’interdiction  du Bisphénol A dans les contenants alimentaires. Dès 2013 sa présence sera prohibée dans les conditionnements alimentaires à destination des bébés. Pour les autres, il faudra attendre début 2015.

Présent dans les boites de conserve, dans les canettes de boissons, dans des bouteilles en plastique, le Bisphénol A est un perturbateur endocrinien qui affecte le fonctionnement du système hormonal. Il est fortement suspecté par les scientifiques de favoriser l’émergence de différentes maladies et d’entrainer une baisse de la fertilité. En 2011, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (l’ANSES) avait alerté sur les risques que faisaient courir le Bisphénol A.

Le Sénat, comme je l’avais indiqué dernièrement sur mon blog, avait adopté début octobre le texte en première lecture, considérant que le Bisphénol A présentait un risque pour la santé publique. Ce jeudi il l’a de nouveau voté à l’unanimité. Entre les deux votes, l’Assemblée nationale a, cependant, et je le regrette, modifié un point. Au lieu d’interdire l’ensemble des dispositifs médicaux destinés aux bébés et femmes enceintes contenant des perturbateurs endocriniens comme le préconisaient les sénateurs, les députés ont préféré ne viser que les seules tubulures médicales contenant un phtalate dénommé DEHP.

Cette loi interdira également des matériaux qui sont en contact avec des populations jugées à risque . Il s’agit, par exemple, des collerettes de tétines et de sucettes, des anneaux de dentition et des biberons présents dans les établissements de santé.

Premier pays à prendre ces mesures, je me félicite que la France soit à l’avant-garde sur ces questions de santé publique. Je suis également favorable, à l’instar de notre ministre Dominique Bertinotti, à un élargissement de cette interdiction à une majorité de perturbateurs endocriniens.

Cependant, au regard de la difficulté pour nos industriels de les remplacer rapidement, je peux concevoir la nécessité d’un étalement dans le temps ces interdictions. A cette fin, le rapport qui devra présenter les substituts du Bisphénol A et qui devra être remis au Parlement d’ici juillet 2014 sera d’une grande utilité.

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