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Adoption du contrat de génération: une double ambition pour l’emploi

L’adoption du contrat de génération par le Parlement ce 14 février constitue une victoire dans la bataille pour l’emploi engagée par François Hollande depuis son élection. C’est aussi une nouvelle promesse tenue par le Président de la République, puisqu’il traduit l’engagement n° 33 du candidat. Ce contrat sera un outil supplémentaire dans la lutte contre le chômage engagée par le gouvernement et sa majorité.

Beaucoup de nos concitoyens s’interrogent sur la nature exacte du contrat de génération et sur les objectifs principaux de ce texte. Il doit permettre l’embauche par les entreprises de jeunes qui seront accompagnés par un salarié plus expérimenté ainsi maintenu dans l’emploi jusqu’à son départ à la retraite. Il se distingue d’autres emplois-aidés par ce double défi qu’il relève. Cette formule de « tutorat », outre la préservation des savoir-faire qu’elle induit, autorise une intégration durable des jeunes dans la vie professionnelle. Il faut relever, en effet, qu’il s’agit du premier texte subordonnant une aide publique à une embauche en contrat à durée indéterminée.

Or, rappelons qu’aujourd’hui seul un jeune salarié sur deux occupe un emploi en CDI. La grande majorité de ceux qui entrent sur le marché du travail ne se voient proposer, durant plusieurs années, que des contrats précaires, stages, missions d’intérim ou CDD. Ce faisant, c’est à un véritable parcours d’obstacles qu’ils sont confronter pour accéder enfin et « seulement » à cette autonomie qui leur ouvrira les portes d’un logement indépendant, les autorisera à construire une famille ou simplement à bâtir un projet d’avenir.

Quant aux salariés séniors, ils sont moins touchés par le chômage que la moyenne de la population, mais ce taux ne cesse d’augmenter. Et gare à eux s’ils perdent leur emploi à quelques années de la retraite : il leur sera alors quasiment impossible de retrouver un travail! Le taux d’emploi des personnes âgées de cinquante-cinq à soixante-quatre ans n’était, effectivement, que de 41,5 % en 2011.

Concrètement, le texte prévoit des allégements de charges pour les entreprises de moins de 300 salariés et des pénalités pour les autres.

Issu d’un accord interprofessionnel unanime, la mise en œuvre du contrat de génération reposera largement sur le dialogue sociale et a pour objectif de créer 500 000 emplois d’ici à 2017.

Après la mise en place des emplois d’avenir en octobre dernier, qui s’adressent aux jeunes les plus éloignés de l’emploi, cette loi témoigne encore de la priorité donnée à la lutte contre le chômage et à la jeunesse. Véritable projet de société, le contrat de génération propose un salutaire changement de regard sur la jeunesse comme sur les séniors. Plutôt que d’opposer les générations comme cela était trop souvent le cas ces dernières années, il instaure de fait une nouvelle solidarité bénéfique à l’ensemble de la société française.

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