2ansdeja2.jpgAvec le mois de décembre s’annonce la fin de l’année, période durant laquelle l’effervescence quotidienne et le travail s’effacent petit à petit, laissant un peu plus de temps à la famille, à la réflexion. Au bilan aussi. En 2010 j’aurai terminé les deux premières années du mandat que vous m’aviez confié en m’élisant sénatrice représentant les Français établis hors de France. Deux ans déjà.


Le métier de parlementaire

Deux années pleines de découvertes, d’expériences et d’enseignements. Deux années d’apprentissage au cours desquelles j'ai appris puis exercé du mieux possible le métier de parlementaire. Même guidée et encouragée par Monique Cerisier ben Guiga et Richard Yung, ce n'est pas une mince affaire.

J’ai d’abord intégré le groupe socialiste au Sénat, groupe dont il m’a fallu apprendre les codes et les usages, tout en y trouvant ma place. Représenter les Français de l'étranger, avoir une circonscription de la taille de la planète ne va pas sans susciter étonnement ou interrogation de la part de mes collègues, surtout des nouveaux : contrairement à eux je ne pars pas toutes les fins de semaine en province et quand je vais « sur le terrain » c’est, la plupart du temps, en avion et pour plusieurs jours.

De même, membre de la commission des Affaires culturelles j'ai dû en comprendre le fonctionnement avant de m'y sentir pleinement efficace.

Enfin il m'a fallu rapidement assimiler les règles du travail législatif : proposition de loi, projet de loi, interventions sur les articles ou amendements, auditions en commission, prise de parole en séance, à la tribune, ...

Bref une période intense, relativement courte, durant laquelle je me suis familiarisée avec l'impressionnante machine au service de la démocratie représentative qu'est le Sénat. Durant laquelle, aussi, il m'a fallu faire constamment des choix, établir des priorités. Approfondir sa réflexion par la lecture rapports ou par l'audition d'experts, en débattre au sein du groupe pour arriver à décider d'une position qui ne heurte pas ma conscience et qui soit en phase avec celle arrêtée par le Parti socialiste, voilà une gymnastique intellectuelle à laquelle je me suis rapidement habituée. D'autant plus rapidement que j’y étais poussée par le gouvernement qui présente la plupart de ses projets de loi en urgence …


Elue des Français de l'étranger

Et puis élue des Français de l’étranger j’ai eu à cœur d’être tout de suite opérationnelle pour vous. Militante de Français du Monde – ADFE depuis des années, élue à l’Assemblée des Français de l’étranger depuis 1991, je sais combien il est important de préserver et de développer le lien entre les militants - associatifs ou politiques - et les parlementaires.


A votre rencontre

Cela s'est traduit, dès mon élection, par de nombreuses visites sur le terrain. Fin 2008 et en 2009 j'ai d'abord donné la priorité de mes voyages aux pays des circonscriptions AFE en renouvellement, en Afrique et en Amérique. Puis, en 2010, j'ai orienté mes déplacements vers l'Europe et un petit peu en Asie tout en me réinvestissant dans le soutien de nos candidats qui repartaient en campagne pour l'AFE au Mexique et aux Etats-Unis. Je prévois dans un future proche plusieurs déplacements en Asie et en Océanie puis à nouveau dans les autres continents pour soutenir ceux qui défendront nos couleurs aux élections à l’AFE et aux législatives. Car les Français de l’étranger vont être enfin représentés à l’Assemblée nationale et je m’engagerai totalement pour que nos candidats y soient nombreux.


Intervenir pour vous

Cela se traduit également par un nombre très important d’interventions de toutes sortes, tant individuelle que collective.

Problèmes de nationalité surtout, de fiscalité, problèmes relevant du droit du travail ou de celui de la famille, question de visas arbitrairement refusés à des membres « étrangers » de famille française, bref notre quotidien est aussi fait de ces dizaines de demandes d’aide, certaines devant être examinées en urgence. La plupart des dossiers ainsi traités – quelques uns dramatiques - révèlent tout à la fois la paupérisation accrue de nos communautés à l’étranger et l’insuffisance de la réponse donnée par l’administration à ce phénomène.

D’autre part les demandes d’intervention concernent aussi des écoles, des instituts ou des centres culturels, des projets, des initiatives de toutes sortes visant à améliorer les conditions d’expatriation et d’intégration de nos communautés ou à développer les relations avec le pays d’accueil. Je m’efforce d’y répondre du mieux possible mais, vous le savez, la volonté politique et l’énergie ne suffisent pas toujours à faire aboutir un dossier.


Un travail d'équipe

equipe2.jpgTout cela n’a été, n’est possible qu’avec le concours permanent de personnes que je considère beaucoup plus que des assistantes : Catherine et Anne-Laure. Elles formalisent et finalisent une bonne part du travail que j’ai initié. A nous trois nous nous efforçons de trouver un juste équilibre entre travail parlementaire et politique d’un côté et travail d’interventions et de terrain de l’autre.

Car je n’oublie pas que les Français de l’étranger sont à la fois l’origine et le but de mon mandat. C’est cela qui a guidé mon travail depuis mon élection, c’est aussi cela qui déterminera mon action dans les années à venir.