Chères et chers camarades,
Il ne reste maintenant que peu de jours avant le scrutin et je souhaite vous apporter quelques éléments supplémentaires pour compléter les informations figurant dans ma profession de foi ou sur mon site internet. Vous pourrez ainsi faire votre choix en toute connaissance de cause.
En consultant les forums ou les blogs, en participant aux réunions de section et en lisant les professions de foi vous avez pu vous faire une idée de ce que chacun propose. Et vous avez constaté que globalement les thèmes abordés, les priorités, les engagements sont à peu près les mêmes, bien qu’ici ou là certains sujets soient plus approfondis en fonction du vécu ou de la profession du candidat. Militant tous dans le même parti il serait bien extraordinaire qu’il en soit autrement.
Aussi je ne vais pas reprendre ici ce qui a déjà été dit, mais plutôt aborder quelques thèmes sur lesquels il me semble important de vous donner mon avis.
A propos de parité
D’abord quelques mots sur la parité qui, ai-je constaté à la lecture du forum, a tant (pré)occupé certains : c’est un gouvernement socialiste, celui de Lionel Jospin, qui a fait voter la loi sur la parité. Je suis bien évidemment convaincue qu’il serait souhaitable que les femmes puissent faire carrière et être élues sur leur seul mérite. Mais soyons réalistes : nous sommes loin du compte et d’un point de vue militant cette discrimination positive ne me gêne pas. Tout le monde condamne la surreprésentation des hommes en politique et tous les socialistes votent, congrès après congrès, des dispositions pour imposer plus de candidates, mais aussi plus de candidat(e)s jeunes et issu(e)s de la diversité. Que nos dirigeants s’assurent ainsi que les candidats socialistes reflètent bien ce qu’est la société française aujourd’hui ne me choque pas non plus. Estimant d’autre part que ce n’est certainement pas aux candidats, une fois la procédure d’investiture lancée, de remettre cette dernière en cause je ne suis pas intervenue dans les débats correspondants sur le forum : on ne peut en effet être à la fois juge et partie.
Il n’empêche. En me présentant aujourd’hui j’ai pour but de gagner largement la primaire, discrimination positive ou pas : lorsque j’ai envisagé d’être candidate, dans le courant 2006, je ne me suis pas posé la question de ma candidature en terme de parité d’autant qu’à l’époque on ne parlait pas de cette règle paritaire qui ne sera établie par le conseil fédéral que plusieurs mois plus tard, en août 2007. Non, je me la suis posée en terme de représentativité et de compétence.
Militante parmi les militants
Car c’est avant tout une personnalité qu’il s’agit de choisir le 28 novembre, quelqu’un qui soit en quelque sorte l’expression de ce que sont les socialistes français à l’étranger et, plus largement, la gauche française à l’étranger : ouverts sur le pays d’accueil, très actifs dans leur sections et, quand c’est possible, engagés localement dans les partis frères, bref des personnes qui vivent leur engagement internationaliste au quotidien. Mais ce sont aussi des militants tournés vers la communauté française à travers les associations et la solidarité, entre autres à Français du Monde – ADFE. En toute simplicité je crois que mon action politique et associative à l’étranger depuis plus de 20 ans, ma place de femme de terrain engagée à la FFE, à l’ADFE, au PSE et dans les associations locales en sont une illustration.
D’autre part plus qu’un expert dans tel ou tel domaine – par définition limité – c’est un(e) véritable politique que notre fédération doit porter au sénat. Quelqu’un qui aura été formé au combat politique lors d’élections au suffrage universel direct face à la droite et qui aura accumulé l’expérience des débats et affrontements politiques, par exemple à l’Assemblée des Français de l’étranger ou dans d’autres institutions. Intégrant le groupe socialiste au sénat cette personne y apportera, aux côtés de Monique Cerisier ben Guiga et de Richard Yung, la sensibilité et le ressenti des membres de notre fédération si particulière. Là encore je pense que mon travail d’élue, mes prises de position à l’Assemblée des Français de l’étranger, ma volonté à faire avancer nos idées et ma constante détermination à rassembler les forces de la gauche à l’étranger parlent pour moi.
Pourquoi pas deux sièges ?
Trois entités représentent la gauche française à l’étranger : la FFE bien sûr mais aussi Français du Monde – ADFE (qui avait depuis bien longtemps inventé le concept de la gauche plurielle à l’étranger) et puis le groupe des élus ADFE à l’AFE, grands électeurs de cette sénatoriale. Je me propose de rassembler ces trois éléments de la même famille pour présenter une liste unique de gauche. Pour y arriver trois critères me paraissent incontournables : être fortement engagée à Français du Monde – ADFE, être un membre actif de notre fédération et, enfin, être élue à l’AFE. Bien sûr je ne suis pas la seule à répondre à ces trois critères mais, de part mes forts engagements dans ces trois instances, je crois être celle qui peut le mieux rassembler afin d’aborder cette élection unis face à une droite sans doute divisée et, pourquoi pas, gagner deux sièges !
Les droits humains au cœur de mon engagement
Pour terminer sachez que j’ai toujours placé le développement et le respect des droits humains au cœur de mon engagement politique. Cela va de la participation à différents projets humanitaires à destination des enfants et des femmes (éducation, santé) en Inde, au Sénégal, au Viet Nam, au Proche-Orient ou en Algérie, à l’action associative et politique locale : aider à se relever des personnes en détresse passées au travers des mailles du réseau social allemand, faire renaître un Comité consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle alors que la droite s’y opposait, sortir de sa léthargie le Comité consulaire pour la protection et l’action sociale de ma circonscription du sud de l’Allemagne, tout cela ne se fait pas sans l’énergie et la pugnacité provoquées par un sentiment d’injustice et de révolte face à certaines situations d’urgence.
Mais les droits humains c’est aussi le respect des droits politiques pourtant encore bafoués dans le monde (je suis membre d’Amnesty International), c’est la possibilité pour tous les peuples de vivre en paix dans des pays qui ne sont pas exclus du développement, c’est enfin le devoir que nous avons de mettre en place tout de suite des politiques de développement durable pour diminuer notre empreinte écologique et laisser un monde viable à nos enfants, aux générations futures.
C’est notre responsabilité politique que de toujours garder à l’esprit ces valeurs. Je ne manque ni de volonté politique ni de courage pour les porter, en votre nom, au sénat. Aussi j’espère que vous m’accorderez votre soutien et voterez pour moi le 28 novembre prochain.