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Mauvais rêve

bdComme beaucoup d’entre vous après un séjour en France, j’en suis rentrée troublée, inquiète. Un peu comme après un mauvais rêve qui nous laisse mal à l’aise une partie de la journée. Seulement cette fois-ci, le malaise ne s’est pas estompé. Et je n’arrive pas à croire qu’en quelques semaines on en soit arrivé là. Depuis le début de l’été la droite – décomplexée pour certains, triomphante pour les autres - ne se contente pas de s’afficher, elle agit. Sans nuances, même pas par petites touches, pourquoi se gênerait-elle d’ailleurs ?

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La tête et le coeur

dueAccepter le nouveau Traité simplifié, c’est la tête et la raison qui parlent. Le cœur, lui, voudrait une Europe véritablement politique, sociale, proche des citoyens. Européenne de toujours, je trouve qu’il est de plus en plus difficile de s’enthousiasmer pour ce qui se passe : il ne s’agit plus de la politique des petits pas préconisée par Jean Monnet, mais de bien autre chose.

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Commission Balladur : où l’on reparle de députés pour les Français de l’étranger

an2L'ADFE-FdM est invitée au sénat, le jeudi 20, pour participer à une consultation sur la création éventuelle de députes des Francais de l'étranger. Cette consultation alimentera à son tour la réflexion de la commission Balladur sur les réformes institutionnelles. Le président de l'ADFE-FdM ayant sollicité des avis, je lui ai transmis le mien.

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Les Français de l’étranger à l’Assemblée nationale ?

CLEn journalisme on appelle cela un marronnier, c'est à dire un évènement qui revient régulièrement à la même époque. La question des députés pour les Français de l’Etranger ne déroge pas à cette coutume, seulement cet été, certains semblent découvrir ce sujet. Sans trop s’intéresser à ce qui s’était fait et dit auparavant, ces mêmes personnes essayent alors de réinventer la roue plutôt que de s'interroger sur le meilleur moyen de faire tourner celle qui existe déjà. Permettez-moi donc un grand retour en arrière, certains d’entre vous n’étaient peut-être même pas nés, et par avance désolée pour la longueur de ce message.

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Egalité : ne transigeons pas !

CLTel était le mot d’ordre choisi par les associations pour la marche des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans organisée à Paris le 30 juin.

« Nous n’avons jamais été aussi visibles » se réjouit de son côté le conseiller municipal munichois Thomas Niederbühl, élu sur la Rosa Liste lorsqu’il parle des homosexuels de Munich une semaine avant le Christopher Day. La presse ces jours-ci s’émeut de la situation des homosexuels vieillissants qui sont plus que d’autres victimes de la solitude et qui refusent d’entrer dans des maisons de retraite. Ils sont nés à l’époque du nazisme, ont grandi sous l’ère puritaine d’Adenauer et ils ne sont pas habitués à affirmer leur homosexualité. Ils craignent le regard souvent peu amène de leurs contemporains. Un projet d’habitat en colocation pour éviter la solitude et la maison de retraite est en train de se mettre en place, encouragés par les services sociaux de la Ville, mais il est difficile de surmonter les appréhensions des personnes de cette génération face à une vie commune car ils ne l’ont en général pas expérimentée.

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Le couple Franco-Allemand

France-Allemagne-Europe

sarkmerkLe Consul général de France à Munich, lors de son discours au cours de la traditionnelle réception du 14 juillet a vanté la qualité des relations franco-allemandes, leur solidité et leur diversité, ceci en illustrant son propos par les jumelages de villes, l’Abibac, c’est–à-dire le double diplôme du bac français et allemand, puis, pour conclure, par cette formidable réalisation que représente EADS.

Justement parlons-en d’EADS et d’Airbus. Des conceptions foncièrement différentes en matière de politique industrielle, une rivalité franco-allemande si évidente au sein du groupe pour le leadership qu’elle est, selon un rapport du Sénat, responsable de la crise traversée par Airbus en 2006, crise qui devrait mener à la suppression de dix mille emplois, malgré un carnet de commandes bien fourni. Conscients des enjeux, obligés de s’entendre et d’admettre que les politiques ou les Etats devaient encore parfois intervenir dans le management des industries, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont décidé, à Toulouse, de mettre fin au système de direction bicéphale puisque Tom Enders devient le patron d’Airbus et Louis Gallois celui du groupe EADS. La question du pacte des actionnaires n’a pas été réglée, celle de l’augmentation du capital non plus et le plan Power 8 reste un point de litige puisque chacune des parties souhaite bien évidemment le moins possible de chômeurs sur son territoire.

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La politique familiale en Allemagne

enfSégolène Royal fait de la famille et de la jeunesse une des priorités de son programme et c’est une bonne chose. Le taux de fécondité en France atteignait 2,0 en 2006 ce qui représente un record européen alors que plus de 80% des femmes travaillent. En Allemagne en revanche le taux de fécondité n’a jamais été aussi bas 1,3 en 2006 et les Allemands sont peu enclins à faire des enfants. Les jeunes femmes doivent encore souvent se décider entre carrière et enfants. Il est pratiquement encore aujourd’hui impensable de travailler avec un enfant en bas âge. Les difficultés pour les femmes à concilier emploi et enfants, la mauvaise conscience que la société essaie de donner aux femmes qui veulent ou qui doivent exercer une profession tout en élevant des enfants sont un des éléments qui explique le peu de naissances annuelles en Allemagne. Une étude réalisée il y a quelques années par l’Université de Munich montrait que la raison principale qui empêchait les Allemands de faire des enfants était la place prioritaire donnée aux loisirs ! En outre, les craintes liées aux dérèglements de l’environnement ne sont certainement pas étrangères et sont entretenues par un état d’esprit largement dépressif si l’on s’en tient aux grands titres de la presse populaire à laquelle il est difficile d’échapper.

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L’impôt citoyen

icL’impôt citoyen ? pourquoi pas… ce n’est évidemment pas une mesure populaire en période électorale et si malgré tout elle devait être reprise un jour par Ségolène Royal, une fois élue, nous aurions beaucoup de mal à la « vendre » à nos compatriotes résidant à l’étranger. En effet, leur situation est extrêmement variée tout comme la fiscalité à laquelle ils sont soumis.

Si tous paient la TVA dans leur pays de résidence - et en France lorsqu’ils y sont de passage, la plus grosse source de revenus de l’Etat provenant de cet impôt indirect - il faut avant tout retirer de la population visée ceux dont le domicile fiscal est en France et ne seraient donc pas concernés par cette nouvelle mesure. Les recettes fiscales provenant des non-résidents s’élèvent à 300 millions d’euros par an selon les propos du Directeur du Centre des Impôts des non–résidents auditionné par la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée des Français de l’étranger .

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