A l’occasion du projet de loi de finances rectificative pour 2020, j’ai déposé deux amendements repris par le groupe socialiste et républicain visant à soutenir l’enseignement français à l’étranger, durement fragilisé par les conséquences économiques de l’épidémie covid-19.
Le premier vise tout d’abord à soutenir les familles boursières ou les familles en difficultés, qui scolarisent leurs enfants dans l’un des 522 établissements scolaires
Cet amendement vise donc à abonder le budget des bourses de crédits supplémentaires afin d’éviter le risque d’impayés qui entraineraient la déscolarisation de nombreux enfants, fragiliseraient les établissements ainsi que l’opérateur AEFE lui même.
Le second vise à soutenir l’AEFE qui est lourdement impacté par les répercussions en chaîne de la crise financière qui touche, en premier lieu les familles, puis les établissements. Cet amendement qui est une mesure d’urgence apporte un soutien financier conséquent de 100 millions d’euros à l’agence afin de l’aider, d’une part à assurer ses missions et d’autre part à soutenir les établissements directement impactés pour qu’ils surmontent et survivent à la crise.
Par ces deux amendements le groupe socialiste et républicain montre sa détermination à sauvegarder un réseau qui n’a pas d’équivalent à l’étranger et qui permet de diffuser un enseignement conforme aux exigences de l’Education Nationale, mais surtout de diffuser la langue et la culture française ainsi que toutes les valeurs qui font partie intégrante de notre identité.
Ils s’engagent également à défendre un réseau qui, en scolarisant des enfants étrangers dans de nombreux pays, est un élément incontournable de notre diplomatie d’influence.
Pour toutes ces raisons ils ne peuvent que regretter la décision du gouvernement de ne pas soutenir ces amendements alors même que la situation actuelle est très inquiétante.
Cette décision est d’autant plus incompréhensible que le Gouvernement s’était engagé à l’automne dernier à développer le réseau pour atteindre un doublement des élèves d’ici à 2030.
Néanmoins, je note avec intérêt le vote par la majorité sénatoriale de deux amendements qui vont dans le bon sens : le premier vise à abonder le budget de l’AEFE de 30 millions d’euros de crédits supplémentaires, le second vise à augmenter à hauteur de 15 millions d’euros l’enveloppe consacrée aux aides à la scolarité.
Si ces amendements sont à saluer il est malheureusement probable, étant donné la position gouvernementale, qu’ils ne survivent pas à la réunion de la commission mixte paritaire.
Je continuerai donc dans les prochains jours mes interventions auprès notamment du ministre des Affaires étrangères pour qu’un plan d’action ambitieux soit mis en place pour les Français établis hors de France.