Les élections des conseillers des Français de l’étranger et des délégués consulaires ont été tenues dans la plupart des pays, sauf en Inde et à Madagascar encore violemment éprouvés par la pandémie. L’heure est au bilan. Malgré la réduction du nombre de bureaux de vote et les difficultés à se déplacer dans de nombreux pays, grâce au vote par internet notamment plus de 205 865 électeurs se sont exprimés, en hausse de près de 11% par rapport à 2014.
Le chiffre reste bas évidement mais la participation aux élections à l’étranger est rarement comparable à celle que l’on constate en France même en tenant compte de l’abstention en hausse à chaque élection en métropole.
Il faut en effet être extrêmement motivé pour voter à l’étranger car l’éloignement géographique de l’urne d’une part et les difficultés du vote par internet (réception du code et de l’identifiant notamment) d’autre part agissent comme des repoussoirs.
La gauche s’en sort plutôt bien partout où elle a présenté des listes d’union. Sans surprise les écologistes ont marqué des points. Partie de rien, LaREM s’est imposée aux États-Unis, au Royaume-Uni par exemple mais n’a finalement pas raflé la mise alors que le ministre en charge des Français de l’étranger n’a pas ménagé sa peine, même le Président de la République s’est immiscé dans la campagne. LaREM a très nettement mordu sur l’électorat de droite traditionnel qui sort affaibli de cette élection. Quant à l’ASFE, mouvement politique apolitique (!) qui fait élire en fin de parcours des sénateurs de droite, elle n’a pas fait le score attendu et pourtant elle y a mis les moyens, ce qui est finalement réconfortant pour notre vie démocratique.
L’étape suivante sera l’élection de 6 sénateurs représentant les Français de l’étranger le 26 septembre 2021. Mais c’est un autre chapitre qui reste à écrire !