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Enseignement français à l’étranger : gratuité, vous avez dit gratuité ?

eDe la gratuité totale des établissements scolaires français à l’étranger, annoncée dans le discours de Nicolas Sarkozy du 17 avril, à la prise en charge à partir de la classe de seconde évoquée encore en juin après son élection, pour en arriver finalement à prendre en charge les frais de scolarité des seuls élèves de terminale, la promesse du Président de la République se réduit comme peau de chagrin.

Annoncée par Bernard Kouchner, Ministre des Affaires étrangères lors de son discours devant l’Assemblée des Français de l’étranger, la mesure devrait être mise en place dès l’année scolaire 2007-2008. Sont exclus de la mesure les élèves dont les frais de scolarité sont payés par l’entreprise employant les parents et les « touristes » scolaires venus passer leur terminale à l’étranger. Coût de l’opération : 5 millions d’euros. L’opération devrait s’étendre l’année prochaine aux élèves de première avec un coût de 20 millions d’euros en 2008 et l’année d’après à ceux de seconde. La mesure concerne quelques 4100 élèves dont 711 sont déjà boursiers.

La mise en place technique n’est pas définitivement arrêtée mais, selon les informations recueillies à l’Assemblée des Français de l’étranger, les Commissions locales des bourses d’octobre devraient se dérouler comme par le passé sans tenir compte de la nouvelle mesure. Les familles des élèves de terminale devront payer la scolarité d’abord et seront remboursées ensuite.

La mesure finalement retenue est donc inéquitable, arbitraire et ne facilite en aucune manière la scolarisation des enfants des classes moyennes qui sont ceux qui ont le plus de difficulté à accéder aux établissements français à l’étranger : trop « riches » pour recevoir une bourse dans le système actuel, leurs familles sont aussi trop « pauvres » pour pouvoir payer les écolages.

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