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Paris veut réformer son réseau d’écoles à l’étranger

Lycée français de New Delhi (Photo : MAE/F. de La Mure).

BRUXELLES, 10 sept 2012 (AFP) – Le gouvernement français va engager une « réflexion globale » sur son réseau d’écoles à l’étranger afin de l’adapter à la hausse de la demande, en particulier au Canada et en Asie, a indiqué lundi la ministre déléguée des Français de l’étranger Hélène Conway-Mourent.

« Il y a une pression très forte, avec une hausse de 4% des demandes d’inscriptions, auxquelles nous avons de plus en plus de mal à répondre », a expliqué Mme Conway-Mourent en marge de l’inauguration d’une maternelle bilingue de l’école française d’Uccle, dans la banlieue de Bruxelles.

« A partir de la fin de l’année, nous allons engager une réflexion globale pour repenser notre offre et la diversifier », a-t-elle ajouté.

La France dispose actuellement de l’un des réseaux les plus étendus au monde, avec quelque 485 écoles, collèges et lycées scolarisant 300.000 élèves dans 130 pays dans le cadre du réseau de l’AEFE. 124 établissements appartiennent en outre à la Mission laïque, dont 32 écoles d’entreprises.

« Il y a des voies nouvelles à promouvoir, en tenant compte des contraintes budgétaires », a poursuivi la ministre, en citant le modèle des maternelles bilingues (français/anglais), dont une vingtaine ont déjà été ouvertes dans le monde.

Celle d’Uccle scolarise depuis la rentrée 300 élèves. Elle a été construite à proximité du lycée français Jean-Monnet, qui accueille déjà près de 2.500 élèves et doit refuser des demandes d’inscriptions.

« Nous voulons aussi développer le programme Flam » (sections ou classes de français langue maternelle), « qui connaît un très grand succès », notamment aux Etats-Unis, a dit la ministre.

La demande d’inscriptions est particulièrement forte (en hausse de l’ordre de 10%) au Canada, où « de nombreux jeunes Français se sont installés ces dernières années », ainsi qu’en Asie et dans les pays émergents comme le Brésil, « où les expatriés sont plus nombreux », selon Mme Conway-Mourent. La demande est en revanche « plutôt stable » en Europe.

La ministre a précisé que sa priorité était de mener à bien « d’ici Noël » le processus de « révision des critères d’attribution des bourses scolaires » à l’étranger, à la suite de la suppression de la prise en charge des frais de scolarité des enfants Français au niveau du lycée.

Cette mesure avait été mise en place en 2007 par Nicolas Sarkozy et sa suppression devrait rapporter 31,9 millions d’euros, selon le gouvernement.

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