Ci-dessous le texte de la lettre qui constitue le recto de ma profession de foi qui va être adressée à l’ensemble des militants de la FFE. Vous pouvez aussi en voir le fac-similé en pdf en cliquant ici (attention le fichier « pèse » 1,8 Mo).
Chères et chers Camarades,
Le 28 novembre nous allons élire les personnes qui vont constituer la liste représentant notre fédération au scrutin sénatorial de septembre 2008. Ce moment est un des moments forts de notre vie militante puisqu’il permet – en dehors des Congrès – de nous rassembler autour d’un projet et d’une équipe. Forte de mon expérience et de mes convictions, animée par la volonté de rassembler les femmes et les hommes de gauche à l’étranger, je présente ma candidature déterminée à mener notre liste à une large victoire : pourquoi ne pas imaginer gagner deux sièges ?
Si je suis prête à assumer cette responsabilité c’est que près de vingt années passées à militer à la FFE, un peu plus à l’ADFE, les nombreuses bagarres menées contre la droite sur le terrain et à l’Assemblée des Français de l’étranger m’ont permis d’acquérir compétence et expérience dans les domaines de la défense des Français de l’étranger et de leur représentation politique. C’est combat après combat, élection après élection que je me suis forgée ma propre personnalité politique, faite de conviction et de ténacité.
De ces années j’ai retiré quelques enseignements qui guident désormais ma conduite politique.
D’abord il n’y a pas de fatalité : fatalité à voir sans cesse notre reconquête du pouvoir échouer, fatalité à voir notre Parti se diviser quand il devrait se ressouder, fatalité à voir se faire une Europe si peu sociale, fatalité aussi à assister au déclin de l’influence de notre pays dans le monde, fatalité enfin à toujours voir ignorés ou caricaturés les Français de l’étranger.
Ensuite, c’est à nous d’inventer notre avenir. A l’adversité il faut opposer énergie et volonté : énergie de combattre la façon dont la droite prend prétexte de réformes nécessaires pour faire passer des lois accentuant les inégalités ou réduisant les libertés individuelles, volonté de rassembler tous ceux qui veulent, sans renier le passé, bâtir le Parti socialiste de demain, volonté de lutter pour une Europe plus juste et une politique étrangère de la France résolument européenne, loin de toute tentation atlantiste, volonté aussi de travailler aux côtés de Monique Cerisier ben Guiga et Richard Yung à rendre plus audible notre communauté.
Enfin, j’ai pris conscience que notre militantisme à l’étranger constitue la plus belle traduction de notre internationalisme, cœur de notre engagement à la FFE. C’est lui qui nous fait dénoncer avec plus de véhémence que les autres les inégalités croissantes des échanges Nord-Sud et leurs conséquences, notamment l’immigration, c’est lui aussi qui nous rend plus sensibles aux enjeux géopolitiques et environnementaux.
C’est dans cet état d’esprit que je souhaite aborder cette élection avec vous : rassemblés et unis nous serons alors capable d’inventer un autre avenir.
Claudine Lepage