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Le plan de revalorisation des enseignants confirme la priorité donnée à l’éducation

Mardi 31 mai 2016, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a présenté un plan de revalorisation des enseignants, qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2017. Ce plan s’ajoute à la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires de 1,2% (en deux fois) et à l’alignement des indemnités des professeurs des écoles sur celles perçues par les professeurs du secondaire.

Depuis 2012, le Gouvernement a beaucoup œuvré en matière d’éducation, aujourd’hui premier budget de l’État. La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013, a pour objectif de corriger les inégalités économiques et sociales présentes dans nos écoles. Cette étape de la refondation de l’école est fondamentale, et le projet, en englobant tous les aspects de l’éducation prioritaire, est gage d’efficacité (mon article sur la refondation de l’éducation prioritaire ici). A cette loi s’ajoutent les nouveaux programmes en maternelle et au collège, la réforme des rythmes scolaires et encore la réforme du collège.

Le plan présenté récemment par Najat Vallaud-Belkacem part d’un constat : la France est en retrait en matière de traitement des enseignants par rapport aux autres pays de l’OCDE. En effet, en comparant les salaires annuels des enseignants des pays membres en 2012, nous apprenons que les rémunérations des enseignants français sont inférieures à la moyenne des 36 pays étudiés.

Le plan s’étalera de 2017 à 2020 et a pour objectif de mieux rémunérer les carrières. Deux interventions auront lieu : une première dès 2017 et une deuxième au 1er janvier 2019. Le coût total du plan est estimé à 1Md€ et concerne tous les enseignants. De plus, la carrière rénovée entre en vigueur. Ainsi, « ceux qui innovent, qui s’engagent, qui acceptent des fonctions difficiles, seront reconnus comme tels ».

L’autre point important du plan concerne l’encadrement des carrières. Effectivement, les personnels de direction ainsi que les corps d’inspection seront davantage mobilisés pour suivre les enseignants tout au long de leur carrière.

Ce plan est le fruit de longs mois de dialogue social. Il permet de reconnaître l’engagement des fonctionnaires et consiste en « une prime à l’engagement », selon les mots de la Ministre. Cette revalorisation permettrait de replacer la France au-dessus de la moyenne de l’OCDE en matière de traitement des enseignants.

La mise en place de ce plan est une très bonne nouvelle, dont je me réjouis car elle permettra également d’accroître l’attractivité du métier.

En revanche, il me semble bien qu’il faudra avertir ces nouveaux enseignants qu’il leur sera, désormais, difficile de rejoindre, en tant que résidents, un établissement de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE),  et même d’y demeurer toute leur carrière durant!

En effet, je m’inquiète des refus de détachements, mais surtout du nombre grandissant depuis quelques mois, des refus de renouvellement opposés, sans préavis, à de nombreux fonctionnaires de l’Éducation nationale qui  exercent en mobilité à l’étranger depuis de longues années et qui y ont souvent fondé une famille.

Je ne peux que regretter ces décisions qui ne tiennent pas compte des situations personnelles des enseignants et qui pourraient également avoir des conséquences graves pour l’équilibre des établissements scolaires du réseau AEFE.

Je souhaite que la Ministre de l’Éducation nationale se saisisse de cette question afin de trouver une solution qui convienne à toutes les parties.

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