Le lundi 27 juin 2016 a eu lieu la première formation nationale à destination des « référents violences faites aux femmes ». Aujourd’hui 513 à avoir été désignés, ils sensibilisent les personnels des services que consultent les femmes victimes de violences (principalement les urgentistes) et identifient les partenaires utiles à la prise en charge de ces violences.
Cette première formation a été animée par la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et de lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF). Cette structure, créée en janvier 2013, a pour objectif de rassembler, analyser et diffuser les informations et les données relatives aux violences faites aux femmes. Elle est placée sous l’autorité du Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes.
La formation a permis de délivrer à chaque référent présent une fiche réflexe de prise en charge des femmes victimes de violences. Celle-ci insiste tout particulièrement sur les violences sexuelles. C’est ce 4ème plan de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016) qui met en place les référents. Ainsi, les femmes victimes de violences doivent savoir qu’elles rencontreront aux urgences des professionnels formés à qui s’adresser.
En effet, le plan triennal pose comme principe de ne plus laisser de violence déclarée sans réponse pénale, sanitaire et sociale notamment en doublant le nombre d’intervenants sociaux en commissariats et en brigades de gendarmerie. Outre la désignation des référents locaux, le plan prévoit le fait que les violences faites aux femmes soient considérées comme une priorité de santé publique. De plus, ledit plan permet de mobiliser la société et de former les professionnels, de donner des moyens supplémentaires pour les victimes (en doublant son budget, le portant à 66 millions d’euros) ou encore d’organiser une réponse urgente en cas de viols.
En tant que membre de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, et tout simplement en tant que femme de gauche, je me réjouis de l’action menée par le Gouvernement depuis 2012. Avec ce 4ème plan, le Gouvernement s’engage autour des trois priorités ci-dessus, et prolonge son action progressiste.
La prévention et la lutte contre l’ensemble des violences faites aux femmes constituent bien une priorité de ce quinquennat. De surcroit, l’activité du Gouvernement s’inscrit-elle dans un cadre plus large. Effectivement, la loi-cadre pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes du 4 août 2014 inclut une dimension de lutte contre les violences faites aux femmes, grâce au renforcement de l’ordonnance de protection, au déploiement des infractions relatives au harcèlement et à la priorité donnée à l’éviction du conjoint violent du domicile. En outre, la loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel permet de reconnaître la responsabilité du client et d’octroyer des droits nouveaux pour les personnes prostituées (comme je l’ai rappelé ici).
Plus généralement, l’action du Gouvernement est parfaitement cohérente et permet de nombreuses avancées en termes d’égalité femmes – hommes. Le plan d’actions 2013-2017, défini par le Comité interministériel aux droits des femmes, réuni dès novembre 2012 (et pour la première fois depuis 12 ans) a pour ambition d’engager la France dans une troisième génération de droits des femmes. Je salue cette démarche, nouvelle et transversale, avec une logique de résultat pour transformer l’égalité des droits en égalité réelle: toutes les politiques publiques sont ainsi concernées, et, bien plus, l’égalité est, enfin, aussi envisagée comme un moteur pour l’emploi, la croissance et le redressement de notre pays.
En moins d’un quinquennat de formidables progrès ont été réalisés en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Rappelons-nous simplement que ces résultats sont toujours fragiles et qu’un retour en arrière est très facile…