LISTE DES ARTICLES

Voyage en Géorgie et en Arménie (12 - 20 avril 2010)

Voyage en Géorgie (12 – 16 avril 2010) 

Lundi 12 avril

Arrivée à Tbilissi en fin d'après midi après une escale à Amsterdam.

Dîner dans un restaurant géorgien avec Michel Baran, premier conseiller, que j'ai connu lorsqu'il était en poste à Munich et que je retrouve avec plaisir, et Gérard Henrio, le consul.

 Mardi 13 avril  

Je serai accompagnée, pendant tout mon séjour à Tbilissi, de Cédric Etlicher, conseiller à l'AFE, arrivé de Moscou via Prague dans la nuit.

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Réception à l'ambassade où je suis entourée d'une délégation composée des députés Christian Bataille et  Roland Blum et des sénateurs Jean Faure et André Vantomme, aux côtés de l'ambassadeur, Eric Fournier

Rencontre avec Eric Fournier, ambassadeur de France, qui m’entretient du développement des relations commerciales franco-géorgiennes, de la création d'un club d'affaires franco-géorgien qui compte déjà 70 membres, du développement de l'école française du Caucase, du déménagement prévu de l'ambassade et de l'avenir de l'institut culturel qui pourrait être installé sur un terrain de 3000 m2 appartenant à l'Etat.

Le contexte économique en Géorgie est plutôt moyen avec une croissance prévue de 2%. 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et 25% de la population est d'une pauvreté extrême.  

Entretien avec Gérard Henrio, consul qui nous fait une présentation de la communauté française : 230 personnes inscrites, une trentaine de gendarmes affectés à la surveillance des frontières et une cinquantaine de Français non inscrits, un assistant technique et deux VIE.
Le poste octroie environ 8000 visas par an et astreint les demandeurs de visa à se présenter au retour. 
P1000137_1Aux côtés de M Henrio


Nous visitons ensuite le Centre culturel français et sommes accueillis par Joël Bastenaire, directeur du CCF et Cocac. Le centre culturel est hébergé dans les locaux d'un musée qui souhaite les récupérer à l'issue du bail. Plusieurs pistes se dessinent, celle qui paraît la meilleure, la plus pérenne, serait celle d'une construction sur le terrain en jachère en plein centre ville, propriété de l'Etat. Rencontre avec Adeline Sang, directrice des cours.

Nous visitons les classes de l'école française du Caucase, en cours d'homologation, qui accueillent 48 enfants, et nous nous entretenons avec Florence Fournier, la directrice. Visite de la médiathèque, une très belle structure.

Visite du terrain de 3000 m2 en plein centre ville qui serait un emplacement idéal pour le Centre culturel, prochainement sans locaux.  

Après le déjeuner, visite du chantier du nouveau bâtiment de l'école française du Caucase en compagnie de Florence Fournier. Une construction magnifique, ambitieuse qui pourra à terme accueillir les enfants de la maternelle à la Terminale. Le financement est assuré par un généreux mécène.

  ChantierVisite du chantier

Nous nous rendons ensuite à l'école Marie Brosset, une école franco-géorgienne homologuée, établie depuis plusieurs années avec de très bons résultats. Elle devra faire face très rapidement à des problèmes de locaux.  

Réception à la résidence organisée à l'occasion du passage de trois délégations de parlementaires sur des thématiques différentes. Rencontre avec la communauté française, notamment avec Gilbert Hie, président du French Business Club, le club d'affaires franco-géorgien évoqué par l'ambassadeur.  

Voyage en Arménie (14- 21 avril 2010) 
 

Mercredi 14 avril

Voyage en voiture de Tbilissi à Erevan dans des paysages magnifiques, ce qui n’empêche pas de voir l’industrie sinistrée d’Arménie, des villes autour d’usines désaffectées.

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Voyage aux travers de l'Arménie accompagnée de Cédric Etlicher

Dès l’arrivée, entretien avec Serge Smessow, ambassadeur de France et Frédéric Grapin, consul. L’Arménie compte officiellement quelques 3 millions d’habitants, en réalité certainement moins. Le climat politique s’est apaisé depuis la quasi guerre civile qui a suivi les élections de 2008, mais des opposants se trouvent aujourd’hui en prison. Les échanges extérieurs sont déséquilibrés. L’Arménie survit grâce aux transferts émanant de la diaspora mais ceux-ci ont baissé de 30% avec la crise et le PIB a chuté de 15%. La reprise économique molle est estimée à 3%. L’Arménie se trouve dans un processus de normalisation avec la Turquie et les négociations sur le Haut Karabagh s’enlisent.

La diaspora comprend plus d’Arméniens qu’il n’y en a en Arménie. La plupart se trouve aux USA, en Russie et en France.  

Le nombre de Français est modeste : environ 500 dont 150 expatriés. L’arrivée d’Orange sur le marché a contribué à faire venir quelques expatriés.  

Conférence sur l’exercice de la citoyenneté française à l’étranger suivie d’une réception avec la communauté française.
Dîner à la Résidence organisé par l’ambassadeur Serge Smessov, avec des hommes d’affaires français, Frédéric Grapin, le consul, Cédric Etlicher, et Diane Nouville représentante de la mission économique, le Conseiller commercial étant basé à Bakou.  

Jeudi 15 avril  

Visite de l’école maternelle, très familiale, établissement homologué dont le personnel, francophone, est entièrement arménien. Nous sommes accompagnés dans cette visite par Jean-Paul Martin, conseiller culturel et Karine Bec, attachée culturelle pour la diffusion du français, également représentante des parents de l’école maternelle.  

Visite ensuite de l’école primaire dirigée par Gayané Ter-Baghosian. L’école primaire a connu de grandes difficultés aujourd’hui en voie de résolution. L’arrivée de Martin Becker, enseignant titulaire français, a largement contribué à redresser la situation. L’homologation attendue avec espoir par toutes les parties concernées permettrait d’asseoir la position de l’école.  

Déjeuner avec Christian Bec, premier conseiller à l’ambassade et son épouse, Jean-Paul Martin, Frédéric Grapin et Cédric Etlicher. Echanges intéressants sur la vie en Arménie.  

Commission locale des bourses : une trentaine de dossiers sont traités, des familles dans une très grande précarité.  

Maritsa Bchtikian, plus particulièrement en charge des affaires sociales au Consulat, nous accompagne pour visiter 3 familles franco-arméniennes bénéficiaires des allocations de solidarité, afin que je me représente bien l’importance particulière que revêt dans ce pays toutes les aides, finalement minimes (environ 250 euros/mois), versées par la France et qui font vivre plusieurs générations. Si cette allocation ne suffit plus, les plus jeunes familles partent en France sans toutefois parler la langue ni être toujours bien armées pour trouver un emploi, mais comptant sur les prestations sociales en France pour leur permettre de survivre. Café, sucreries, nous sommes extrêmement bien reçus. 

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Entourée des trois générations d'une famille franco-arménien et du conseiller AFE

Dîner organisé par Clara Garcia, présidente de Erevan-Accueil, qui nous fait rencontrer Eva Parsadanyan, responsable de l’association France-Arménie. Cette association s’occupe de l’organisation des groupes FLAM qui regroupent environ 25 enfants.  

Vendredi 16 avril  

Cédric Etlicher a réussi à quitter Erevan mais mon départ est reporté sine die, suite au nuage volcanique. J’en profite pour visiter les services de l’ambassade et du consulat et la très belle bibliothèque de l’ambassade et pour m’entretenir avec chacun des agents de l’ambassade et du consulat.  

Visite ensuite du musée Serge Parajanov, cinéaste et artiste aux talents multiples, à la créativité débordante, accompagnée de Nounée Grigorian, assistante du Conseiller culturel.  

Festival du film muet : premier film muet arménien de 1925, Namous (l’Honneur), précédé d’un long documentaire en arménien…  

Samedi 17 avril 

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Le mont Ararat, majestueux 

Découverte de la ville, à pied.  

Visite de Garni, un temple grec datant du Ier siècle après JC et reconstitué à l’époque soviétique situé dans un site grandiose et du monastère de Guéghard datant du XIIIème siècle dont certaines cellules de moines ont été creusées dans la falaise.  

Dimanche 18 avril  

Journée passée dans la famille de Clara Garcia, Présidente de Erevan-Accueil.  

Lundi 19 avril  

Réunion de la cellule de crise pour faire le point sur le nombre de Français bloqués recensés par le Consulat. Certains ont des problèmes aigus de médicaments. Des solutions de départs sont envisagées. Le passage par Moscou est déconseillé pour des raisons de visa. Des informations sont fournies : le Département propose un dépannage financier, et d’autre part le remboursement du billet correspondant au vol annulé. Mon vol de retour est prévu pour vendredi 23 avril par Armavia. 

Mardi 20 avril  

Cette journée supplémentaire, dont je ne sais pas encore qu’elle sera la dernière à Erevan, me permet de connaître Kasa, une fondation suisse qui poursuit des projets humanitaires, notamment dans le nord de l’Arménie qui a beaucoup souffert du tremblement de terre de 1988. Kasa mène aussi à bien des projets de formation et de développement, de construction d’école de centre de soins et de formation. Je visite son centre à Erevan et rencontre sa présidente Monique Bondolfi-Masraff qui souligne le rôle de Kasa dans la formation des jeunes, dans la promotion des femmes, la promotion des pratiques citoyennes solidaires et écologiques et le soutien de la francophonie.  

J’apprends que je peux partir dans la nuit par Austrian Airlines via Vienne. Le séjour en Arménie se termine. Je n’irai ni au lac Sevan ni à l’opéra, ce qui était prévu pour mercredi. Une prochaine fois sans doute !


Publié le 23 avril 2010