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Pour que soit relancée l'instruction criminelle concernant l'assassinat d'Agnès Dury

Le 22 juin 2010 j'étais intervenue auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes pour lui demander quelles mesures il compte prendre pour relancer l’instruction criminelle concernant l'assassinat perpétré sur Agnès Dury  alors qu’elle était en mission humanitaire. J'appelais son attentions ur le désarroi de la famille et des amis d’Agnès Dury, assassinée le 31 décembre 2007 dans la ville de Ruyigi, au Burundi. Ce soir-là des rafales de kalachnikov ont criblé à bout portant le véhicule de l’ONF Action contre la faim dans lequel se trouvaient cinq jeunes femmes, causant de graves blessures et provoquant la mort d’Agnès Dury.

Si l’information judiciaire pour assassinat et tentative d’assassinat a été conduite efficacement dans les premiers mois, aucune enquête de terrain n’a succédé au déplacement d’experts effectué en mars 2008 durant trois jours. La délégation de policiers français dont l’Ambassade de France devait faciliter la mission n’a pas été mandatée.
On imagine bien que la période électorale que traverse actuellement le Burundi a freiné ces derniers mois toute velléité d’intervention française.

La famille seule se mobilise, demandant la coordination des trois ministères français concernés (Affaires étrangères, Justice, Intérieur) et la nomination d’un magistrat de liaison au Burundi pour appuyer la procédure française dans le pays.

Dans sa réponse, en date du 23 07 2010, le ministre m'indique que son cabinet et lui-même sont régulièrement en contact avec les proches d'Agnès Dury. "Pour ce qui est des perspectives de l'enquête, ou des initiatives de fond qui apparaîtraient opportunes pour son aboutissement, je ne peux que souligner le principe de stricte indépendance dans lequel le juge d'instruction doit pouvoir conduire ses investigations.
En revanche, une totale coordination et un travail actif sont, d'ores et déjà, en oeuvre pour permettre d'aboutir à la manifestation de la vérité. Dans ce cadre, les services du ministère des Affaires étrangères et européennes ainsi que notre représentation diplomatique à Bujumbura jouent un rôle essentiel de facilitation et d'appui à la bonne administration de la justice.
Je puis vous donner l'assurance que tout le concours continuera d'être apporté à la procédure judiciaire française actuellement engagée, notamment à l'occasion de futurs déplacements d'enquêteurs français en territoire burundais, qui pourraient intervenir très prochainement."

 


Publié le 22 juin 2010
Mis à jour le 27 août 2010