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Seconde édition du Forum mondial des femmes francophones à Kinshasa

La semaine dernière, les 3 et 4 mars, la seconde édition du Forum mondial des femmes francophones s’est tenue à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Ce forum réunit des centaines de femmes venues de tout l’espace francophone, ainsi que des personnalités politiques de haut rang, comme Mme Catherine Samba Panza, présidente de transition de la République centrafricaine, et Mme Aminata Touré, Première ministre du Sénégal. La France y était représentée par Yamina Benguigui, ministre de la Francophonie. En qualité de secrétaire générale de la section française de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, j’étais conviée à cet événement. Je n’ai malheureusement pas pu y assister, car je souhaitais participer à la dernière session plénière de l’AFE, qui se tenait du 3 au 8 mars.

La première édition du forum s’était tenue en mars 2013 à Paris, sur le thème des violences faites aux femmes dans les territoires en conflit. Ce deuxième forum était consacré au rôle des femmes dans le développement, autour de trois ateliers : femmes et éducation, femmes et pouvoirs, femmes et paix.

La tenue de ce forum a été l’occasion d’une forte mobilisation en faveur des droits des femmes. Les femmes francophones ont rendu, à l’issue du forum, leurs conclusions, sous la forme d’un document de cinq pages. Elles y formulent des recommandations, principalement aux Etats et gouvernements, mais également à l’Organisation internationale de la francophonie et à la société civile.

Aux Etats et gouvernements, elles soulignent notamment la nécessité de prendre les mesures législatives et réglementaires nécessaires pour assurer l’accès effectif des filles à une éducation gratuite et obligatoire de qualité au moins jusqu’à 16 ans. Il s’agit d’une priorité de notre action diplomatique. Les recommandations aux Etats et gouvernements portent également, entre autres, sur l’égale participation des femmes à la vie politique et économique, et sur la lutte contre les stéréotypes.

A l’organisation internationale de la francophonie, les femmes francophones suggèrent de promouvoir l’expertise francophone en matière de genre et d’égalité femme-homme auprès des Etats, gouvernements et institutions internationales, notamment par la création d’un observatoire francophone, et de créer des prix d’excellence pour les femmes, dans le domaine de l’innovation et de l’entrepreneuriat.

A la société civile enfin, elles conseillent de travailler en réseau pour constituer une force de proposition afin d’accompagner les autorités nationales dans leur travail d’amélioration des politiques, du droit et de la sensibilisation du public en matière d’égalité femme-homme l’égalité.

Le prochain sommet de la Francophonie se réunira à Dakar en novembre 2014 sur le thème « Femmes et jeunes : vecteurs de paix, acteurs du développement ». Quant au forum mondial des femmes francophones, il est essentiel de le pérenniser, car les droits des femmes ne sont jamais définitivement acquis. La journée internationale des droits des femmes, samedi 8 mars, a également été l’occasion de rappeler leur importance, ainsi que les progrès réalisés par le gouvernement en la matière. A cet égard, le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, qui sera examiné au Sénat en séance publique le 17 avril prochain, constitue une avancée essentielle, en abordant de façon transversale tous les enjeux de l’égalité.

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