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Retour sur mon déplacement au Portugal

Quelques jours au Portugal m’ont permis de mieux comprendre l’attrait de ce pays pour nos compatriotes. Douceur de vivre, faible coût de la vie surtout en dehors de Lisbonne et des facilités pour entreprendre. Le nombre de nos compatriotes inscrits sur le registre des Français de l’étranger augmente et pourtant tous ne s’inscrivent pas : négligence, manque d’intérêt ou désir de se faire oublier…

Mon déplacement au Portugal débute à Porto. Je rencontre Francisca Da Silva, conseillère consulaire qui m’accompagnera dans mes visites au lycée, à l’agence consulaire où Gabrielle Siry, candidate aux législatives, nous rejoindra et à l’Alliance française.

Le lycée français international de Porto accueille un millier d’élèves sur un site particulièrement pittoresque de 20 000 hectares, bordé par un parc magnifique, sur plusieurs niveaux. De gros efforts ont été entrepris pour l’accueil de personnes à mobilité réduite.

Créé en 1963 par un mécène l’établissement n’accueille les élèves jusqu’en terminale que depuis 2011. Comme dans la plupart des établissements français à l’étranger, l’enseignement des langues est une priorité : français, portugais, anglais mais aussi espagnol et allemand. L’établissement compte 110 boursiers. Les français restent prioritaires pour intégrer l’école mais il y a une liste d’attente comprenant Français et Portugais, particulièrement au niveau du CP, de la 6ème et de la 2nde. Chaque classe compte au maximum 25 élèves.

C’est un lycée conventionné avec l’AEFE qui semble fonctionner à la satisfaction de tous. Il n’est pas géré par les seuls parents qui sont seulement au nombre de deux dans le comité de gestion mais par des personnalités extérieures. Les enseignants ne participent que sur invitation. L’établissement compte 3 expatriés, 1/3 seulement des enseignants sont « résidents ».

Nous nous rendons ensuite à l’agence consulaire qui me semble assez excentrée. La visite au Consul honoraire M. Tamet sera assez brève et nous nous entretiendrons des missions qui relèvent de sa compétence : certificats de vie, copies certifiées conformes, apostilles, demandes de CNI, remise des passeports ( il faut aller à Lisbonne pour en faire la demande et ce sera la même chose pour les CNI lorsque celles-ci seront biométriques). Le consul honoraire n’est pas habilité à délivrer des laisser-passer d’urgence.

Selon  le Consul honoraire 4000 Français sont inscrits sur Porto et le Nord du Portugal mais il y aurait 15 000 non-inscrits, parmi eux des luso-français. Environ 600 Français feraient des études dans des professions de santé dans deux universités de Porto. La région de Porto et du nord du Portugal accueille environ 200 000 touristes français par an.

Nous nous rendons ensuite à l’Alliance française où nous sommes accueillis par Anna Maria PEREIRA – la directrice. C’est un endroit chaleureux et accueillant qui me rappelle l’Alliance de Berkeley : une charmante villa qui aurait pu devenir l’agence consulaire lors de la fermeture du Consulat général mais un choix différent a été fait.

L’Alliance accueille 800 étudiants de français par an et une trentaine d’étudiants de portugais. L’AF assure également un service de traduction de qualité. Cours et traductions assurent le financement de l’Alliance avec une directrice, une responsable pédagogique, deux administratifs et une dizaine d’enseignants. La demande est forte pour des cours de français spécifique, santé. BTP, tourisme, cependant les certifications de la CCIP sont peu demandées, sauf le TCF.

Certes de nombreuses entreprises françaises s’installent à Porto mais plutôt que de s’adresser à l’Alliance pour des cours de langues, elles préfèrent s’adresser à l’agence pour l’emploi qui leur permet de recruter un des nombreux professeurs portugais au chômage. Mais la demande de particuliers reste forte.

Côté culturel des activités sont organisées pour les étudiants, les membres et sympathisants de l’Alliance : cinéma, gastronomie, francophonie etc.

À Coimbra où je m’arrêterai une soirée se trouve également une agence consulaire dans les locaux de l’Alliance française et c’est la directrice qui assure les fonctions de Consul honoraire.

Je termine mon périple portugais par une visite à Lisbonne où se tient le Foma, forum des associations des anciens élèves des lycées français à l’étranger. C’est une rencontre importante qui réunit des anciens élèves de tous âges, des proviseurs, des responsables de l’AEFE, des diplomates et les 2/3 des sénateurs des Français de l’étranger. De nombreuses tables rondes (voir les sujets dans le programme) sont organisées et le FOMA se termine dans la convivialité par un dîner de gala dans un palais qui domine le Tage. L’utilité d’un tel réseau n’est pas à démontrer. Le faire vivre est un vrai défi que le jeune président René Randriana s’emploie à relever.

Nous serons heureux de l’accueillir à l’Assemblée générale de Fdm-Adfe fin août à Paris.

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