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Le groupe socialiste et républicain opposé à la Loi « Orientation et réussite des étudiants » du Sénat

Les sénateurs socialistes ont voté contre le texte « Orientation et réussite des étudiants ». Si l’enseignement supérieur doit nécessairement être réformé au vu des difficultés qu’il connaît : dysfonctionnements d’APB et aléas du tirage au sort, taux d’échec en licence estimé entre 60 et 70%, filières bouchées, hausse de la démographie étudiante, etc, les orientations choisies par le gouvernement et certaines dispositions du texte ont conduit le groupe socialiste et républicain à s’opposer au texte, durci par la droite sénatoriale.

La discussion en séance a confirmé nos craintes entourant ce projet de loi. Crainte d’une sélection renforcée à l’université, notamment au détriment des étudiants issus de milieux défavorisés, crainte d’un enseignement supérieur à deux vitesses

Par ailleurs, et c’est une de nos principales préoccupations, il est manifeste que les moyens ne sont pas au rendez-vous ; les 500 millions prévus sur le quinquennat ne sont clairement pas suffisants et ne permettront pas de faire face à la hausse de la démographie étudiante. Pour rappel, en 2017, ce sont 40 000 étudiants supplémentaires qui sont entrés à l’université !

A l’heure actuelle, les universités sont inquiètes et ne savent pas comment elles pourront assurer les nouvelles missions découlant du projet de loi.

A l’inverse, le groupe socialiste et républicain a rappelé, tout au long des débats, sa volonté de parvenir, au nom de l’intérêt de l’étudiant, à une orientation et un accompagnement réussis, du lycée au supérieur.

La situation spécifique des Français de l’étranger a été rappelée dans le texte par un amendement adopté à l’Assemblée nationale. J’ai néanmoins tenu, par un amendement rédactionnel soutenu par le groupe socialiste et républicain et adopté à l’unanimité, à apporter davantage de clarté au dispositif. Concrètement, et pour garantir leur accès à certaines formations, les candidats ressortissants français ou ressortissants d’un État membre de l’Union européenne qui sont établis hors de France et les candidats préparant ou ayant obtenu le baccalauréat français dans un centre d’examen à l’étranger sont assimilés à des candidats résidant dans l’académie où se situe la formation à laquelle ils présentent leur candidature.

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