0

Audition de Pierre Bühler président de l’Institut français

La commission de la culture, de l’éducation et de la communication a auditionné Monsieur Pierre Bühler, président de l’Institut français et Madame  Anne Tallineau, directrice générale déléguée. Cette audition a été l’occasion de faire le point sur les dossiers d’actualité comme la situation budgétaire de l’Institut ou le projet de rapprochement avec la Fondation Alliance Française.

En ce qui concerne la situation budgétaire, Pierre Bühler a rappelé que la subvention pour charges de service public a reculé de 25 % entre 2011 et 2017.

Il a également annoncé que l’Institut français devrait bénéficier en 2019 d’une subvention exceptionnelle au profit du Plan pour la langue française et le plurilinguisme et qu’en conséquence, pour l’année 2019, les crédits seront en augmentation.

Sur le rapprochement avec l’Alliance française Pierre Bühler a indiqué que désormais « les fonctions d’encadrement et de soutien pédagogique aux écoles de langue des alliances françaises du monde sont transférées à l’Institut français, qui assure déjà ce type de prestation pour les écoles de langue installées dans les instituts français. Une seule entité, l’Institut français, assurera donc désormais ce rôle de conseil, d’expertise, de professionnalisation des équipes, d’élaboration de référentiels de qualité, de développement de ressources pédagogiques. »

Je forme le voeu que les alliances françaises, associations de droit local, ne perdront pas leur spécificité dans ce rapprochement.

J’ai  également tenu à  interroger le président de l’Institut français sur le rapprochement avec l’AFD, l’OIF et le CIEP pour  promouvoir les politiques éducatives dans des pays tiers.

Dans sa réponse Pierre Bühler a indiqué « que la formation d’enseignants, madame Lepage, concerne aussi des pays non francophones. Parmi les 18 pays prioritaires inscrits au mandat de l’AFD, il est aussi des pays africains anglophones. Nous essaierons, là aussi, d’offrir nos services, en montrant qu’y compris dans les pays anglophones, l’apprentissage du français a une vertu, en termes de courants d’affaires et d’employabilité. Cela est bien dans l’esprit du Plan annoncé par le Président de la République : nous ne sommes pas dans une posture défensive à l’égard du français, mais dans une posture offensive de défense du plurilinguisme, dont le français ne peut que bénéficier. »

Si je me félicite du lancement du Plan pour la langue française et le plurilinguisme et de la hausse de budget de l’Institut français qui en découle, je regrette que cette augmentation budgétaire ne soit qu’exceptionnelle alors que seule une augmentation à long terme permettra à l’Institut français de se renforcer et de lutter efficacement contre la concurrence de l’Institut Goethe et du British Council.

Retrouvez ici l’intégralité de l’audition Monsieur Pierre Bühler, président de l’Institut français

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*