Communiqué du Groupe socialiste du Sénat
12 septembre 2011
Jean-Pierre BEL et le groupe socialiste du Sénat dénoncent fermement l’utilisation par Gérard LARCHER des moyens de la République pour tenter d’influer sur le résultat des élections sénatoriales au profit des candidats UMP.
En effet, à quelques jours des élections sénatoriales, le Président du Sénat a obtenu du gouvernement de nouvelles nominations pour faire rentrer dans le rang certains sénateurs récalcitrants et régler ainsi les risques de dissidences au sein de la majorité sénatoriale.
Après Nicolas ABOUT nommé au CSA, Pierre FAUCHON au CSM, Christian GAUDIN comme Préfet, Jean-Claude ETIENNE au Conseil Economique Social et Environnemental, Alain LAMBERT à la Cour des Comptes, c’est maintenant le tour du sénateur Christian Demuynck qui menaçait de présenter une liste dissidente en Seine-Saint-Denis de se voir confier une mission auprès du Gouvernement.
Plus grave encore, la réserve parlementaire est utilisée par la Présidence du Sénat pour aider la campagne sur le terrain de la majorité, y compris pour des candidats UMP qui ne sont pas sénateurs, comme dans les Hautes-Pyrénées.
Contrairement à la sérénité affichée ces dernières semaines, Gérard Larcher fait preuve à l’approche du scrutin sénatorial, d’une étrange fébrilité. Ces manœuvres soulignent l’inquiétude de la droite sénatoriale qui souhaite étouffer toute possibilité de voir vivre l’alternance dans cette assemblée après les victoires éclatantes de la gauche aux élections municipales, cantonales et régionales.
Face au mécontentement des élus, au désarroi des territoires, le Président du Sénat aidé de Nicolas Sarkozy, n’hésite pas à s’immiscer dans cette campagne au sein même des départements.
Loin de l’image d’arbitre qu’il prétend incarner, il fait preuve d’un esprit partisan inquiétant, en utilisant d’immenses moyens dont il est le seul à disposer.