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Voyage au Mali, au Niger et au Burkina Faso 9 – 15 octobre 2011

MALI

Dimanche 9 octobre 2011

Arrivée à Bamako en soirée en provenance de Paris

Accueil par M. Christian Rouyer, ambassadeur que j’ai grand plaisir à revoir, M. Patrick Mazounie, Consul général de France, Mme Marie-Hélène BEYE, Conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger, M. Daniel GRANIER, Conseiller à  l’Assemblée des Français de l’étranger résidant à Ouagadougou.

Lundi 10 octobre 2011

Entretien avec M. Christian Rouyer,  ambassadeur de France. Je suis accompagnée par Marie-Hélène Beye et Daniel Granier. M. Christian Rouyer nous présente la situation politique  malienne: les élections présidentielles et législatives, le référendum sur la réforme constitutionnelle qui devraient se dérouler avant le 8 juin 2012. La réforme constitutionnelle porterait sur la mise en place d’un sénat, d’une Cour des Comptes, d’un CSA, et viserait à renforcer le pouvoir du président. Les candidats déclarés s’inscrivent dans la continuité du président actuel. Ils cherchent également l’appui des religieux. La situation complexe et « volatile » du Nord Mali est également évoquée.
La question de la pauvreté reste à l’ordre du jour, même si la production agricole a augmenté. La situation de la santé s’est améliorée, le taux de scolarisation atteint 87 %. Les infrastructures se sont également améliorées.

Entretien avec M. Yves Gueymard, Conseiller de coopération et d’action culturelle et Directeur de l’Institut français du Mali, les services de coopération et le directeur adjoint de l’Institut français de Bamako. Le rôle de la coopération décentralisée est important au Mali, 15 % des collectivités maliennes sont soutenues dans des projets de différentes envergures par la coopération décentralisée. Ces projets portent sur de nombreuses thématiques allant de l’état civil, à la coopération universitaire, l’audiovisuel, la formation de journalistes, la médecine et la santé et la gouvernance (lutte contre la corruption et l’impunité).
L’Institut français du Mali a remplacé le Centre culturel français qui fonctionne avec trois expatriés. Tous les volontaires ont dû partir pour des raisons de sécurité et leur départ freine l’activité de l’Institut, mais aussi celle des Alliances françaises de Mopti et de Kayes.

Entretien avec M. Stéphane Darmas, Directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) dont l’activité se divise en trois volets: l’aide au retour des migrants et leur réinsertion au Mali et dans la sous région (135 projets en 2010), le contrat d’accueil et d’intégration concernant le regroupement familial (environ 500 personnes ont  bénéficié des  évaluations CAI) et enfin l’immigration professionnelle (10 dossiers ont été retenus sur 35 déposés).
Il est à noter que l’accord sur les flux migratoires n’a toujours pas été signé par le Mali et que, dans le contexte politique actuel, une évolution est peu probable dans un avenir proche.

Déjeuner offert par l’Ambassadeur avec les responsables de tous les services sur la question de la sécurité au Mali.

Visite du lycée Liberté : nous sommes accueillis par Mme Nadia Delpino, Proviseure adjointe, M. Nicolas Chambrial, gestionnaire comptable, Mme Marie-Hélène Aubert, Directrice des classes primaires, M. Jacques Dez, Président de l’Association des parents d’élèves, et les représentants des enseignants. Des travaux importants ont été réalisés depuis ma dernière visite pour une mise aux normes, une extension des locaux, toujours en cours avec la construction d’un nouveau bâtiment pour l’élémentaire et des travaux pour optimiser la sécurité de l’établissement. Le lycée compte aujourd’hui 1275 élèves du CP à la terminale. Des classes de maternelles bilingues ouvriront en 2013. Les conditions de vie se sont détériorées, notamment pour les enseignants dont l’ISVL a baissé sans qu’ils puissent se l’expliquer. Les enseignants s’interrogent sur l’évolution du statut de résident.

Entretien avec M. Hervé Bougault, Directeur de l’Agence française de développement qui nous fait rapidement une synthèse très claire des axes d’intervention de l’AFD au Mali. L’objectif est la croissance et l’emploi dans un pays qui doit faire face à une explosion démographique. Il faut donc améliorer l’employabilité des jeunes dans l’enseignement secondaire et professionnel, le développement urbain en insistant sur l’adduction d’eau, ce qui a bien sûr un impact sur la santé publique et la filière agricole. Seules 8% des terres cultivables sont exploitées. Un objectif est également de développer le secteur privé urbain et enfin d’appuyer le secteur de santé. A noter que 80% du secteur de la santé est privé au Mali.

Réunion avec la section FDM-ADFE et la section PS chez Marie-Hélène BEYE. C’est avec beaucoup de plaisir que je retrouve les amis de Bamako. Les questions des certificats de vie, des visas de conjoints de Français et de l’accueil au consulat sont notamment les points abordés. Débat sur l’actualité politique.

Dîner offert par M. Patrick Mazounie en présence de l’ambassadeur dans une ambiance détendue et conviviale.

Mardi 11 octobre 2011

Départ pour Niamey avec Marie-Hélène Beye et Daniel Granier

 

NIGER

Arrivée en début d’après midi à Niamey. Nous sommes accueillis par Mme Brigitte Baley, Premier conseiller, et M. Alexandre Fernandes, consul de France ainsi que Nathalie Prévost, Présidente de FdM-Adfe.

Notre première visite sera pour le siège d’AREVA où nous sommes accueillis par le Directeur et deux cadres, responsables des ressources humaines de filiales d’AREVA. Le Directeur nous présente les activités d’ArREVA au Niger : deux mines d’uranium, l’une à ciel ouvert,  l’autre souterraine, et leur exploration. La production aujourd’hui est de 4500 tonnes. L’objectif est de doubler la capacité  actuelle d’ici 2014/2014.
Les effectifs  s’élèvent à environ 2800 salariés et les besoins en formation sont importants pour faire face aux nouveaux défis. Des projets de formation sur 3 ou 4 ans parallèles à un programme de recrutement avec l’AFD sont en cours. Le nombre d’expatriés français est largement revu à la baisse.
Je pose des questions sur l’impact écologique sur l’environnement, les eaux, les maladies professionnelles, sans obtenir de réponses convaincantes. Mon questionnement sur les otages se heurte également à un mur.

Diner restreint à la Résidence  avec M. Christophe Bouchard, l’ambassadeur, et son épouse arrivés depuis 10 jours seulement au Niger,  Marie-Hélène BEYE, Daniel Granier, Brigitte Baley et Alexandre Fernandes.

mercredi 12 octobre 2011

Réunion consulaire avec Mme Baley, M. Fernandes et Nathalie Prévost. Le nombre d’immatriculés s’élève à 1475, ce qui peut s’expliquer par un travail auprès des expatriés et des binationaux pour les inciter à s’inscrire. Une base SMS est l’outil principal de contact avec les Français en cas de problèmes. La liste des Français de passage est incluse à la base de données SMS. Les réunions de sécurité comprennent également les ONG, les assistants techniques et les enseignants. Les déplacements en dehors de Niamey sont limités aux motifs professionnels impératifs.
Il n’ y a plus personne au service des affaires sociales, c’est l’agent qui est affecté à l’état civil qui en est chargé. Le CCPAS prend en charge 22 allocataires. Son action est complétée par une société de bienfaisance.
Le service des visas a externalisé la prise de rendez-vous, ce qui ne semble pas poser les mêmes problèmes qu’à Bamako. Le taux de refus ne dépasse pas 9%.

Visite des locaux de l’ONG Action contre la faim (section espagnole) avec Françoise du bureau de FdM-Adfe. Nous sommes reçus par M. Thierry Métais, un humanitaire expérimenté. Action contre la faim concentre son action sur les questions de nutrition et de santé ainsi que sur l’eau et l’hygiène. Une crise alimentaire est redoutée pour la campagne 2011/2012, les problèmes liés à la sécurité pourraient s’aggraver, et pourtant la situation politique s’est améliorée depuis l’élection de Mahamadou Issoufou en avril dernier.

Visite des locaux de la Croix Rouge française. M. Guillaume Bernardeau, chef de la délégation, nous accueille. L’action de La Croix Rouge française au Niger est pénalisée, comme les autres ONG et bien des Services français, par le départ des VI du Niger (et du Mali)  compte tenu de la situation sécuritaire extrêmement tendue dans ces deux pays. La Croix Rouge française intervient également dans le secteur de la sécurité alimentaire et de la prise en charge nutritionnelle. Deux nouveaux projets dans le domaine de la santé maternelle et infantile d’une part, de l’eau et de  l’hygiène d’autre part, devraient voir le jour en coopération avec l’AFD, mais également des entreprises telles qu’Areva et Vuitton. Le staff comprend neuf expatriés dont deux français.

Déjeuner avec le bureau de la section de FdM-Adfe.

Rencontre avec les responsables de Fran’entraide, l’association de bienfaisance qui existe depuis une dizaine d’années et qui fonctionne avec une subvention du MAEE, ses cotisations et quelques dons. Elle permet de compléter l’action du CCPAS avec un budget annuel d’environ 12000 euros.

Permanence au Consulat pour les Français qui souhaitent me rencontrer.

Pot d’accueil FdM-ADFE pour la communauté française dans l’enceinte du centre culturel franco nigérien.

Jeudi 13 octobre 2011

Séance de travail  à l’ambassade de France, avec les chefs de service (l’ambassadeur, le Premier conseiller, l’attaché de Défense, le 2ème secrétaire, l’attaché de sécurité Intérieur, le conseiller culturel et de coopération, le consul, le chef du service commun de gestion, le régisseur).
Après la présentation de l’ambassadeur, chacun des responsables brosse un tableau de l’activité de ses services en matière de sécurité intérieure et extérieure, de coopération. Les besoins sont immenses, la bonne volonté est grande mais le niveau de compétences est faible et les moyens extrêmement modestes. Les priorités sont la lutte contre le terrorisme et les trafics.

Visite de la clinique Gamkalley. Le centre médical a été créé dans les années 60 sur une initiative de la coopération française soutenue par des entreprises privées. C’est aujourd’hui une structure de droit nigérien à but non lucratif. La clinique propose une  médecine d’urgence, offre une salle de déchoquage, un laboratoire et apporte une expertise médicale. Elle travaille en complémentarité avec les autres structures médicales, emploie 4 médecins dont un urgentiste et elle est reconnue pour les évacuations par les assurances. Son principal partenaire reste l’ambassade de France. Une négociation avec la clinique a été engagée pour la prise en charge des allocataires du CCPAS.

Visite du lycée français La Fontaine, lycée en gestion directe. Nous y sommes accueillis par M. Jean-Jacques Moiroud, le proviseur, Mme Karine Lefebvre, proviseur adjoint, M. Guy Riffieux, directeur du primaire et M. Eugène Bachmann, chef des services administratifs et financiers.   Le lycée accueille près de 800 élèves dont 48 % de Français  sur un vaste espace de 3 ha. Nous   visitons quelques classes de maternelle, la BCD et BCI.

Nous déjeunons ensuite  avec l’équipe du lycée.

Rencontre avec la Secrétaire Générale de la CNSS (Centre National de la Sécurité Sociale) Mme Henriette Aga en présence de M. Alexandre Fernandes, Consul de France, pour continuer à régler les problèmes de retraite en souffrance. Quelque 255 dossiers sont encore en suspens

Visite du Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch. Nous sommes accueillis par le directeur français et directeur adjoint nigérien. Le Cocac M. Laurent Bonneau nous rejoint. Nous visitons les locaux qui semblent offrir un bon potentiel mais les difficultés financières semblent importantes. Le centre culturel est à la recherche de nouveaux sponsors.
Un deuxième centre culturel est implanté à Zinder. Deux Alliances françaises sont également au Niger mais elles sont plus ou moins en sommeil en raison des difficultés que connaît le pays.

De nouveau, je tiens une permanence au consulat pour rencontrer des compatriotes.

Visite des locaux des services du consulat et entretien avec Alexandre Fernandes, le consul,  Nathalie Provost et les deux conseillers sur l’organisation des élections de 2012.

Dîner à la Résidence offert par M. Christophe Bouchard,   son épouse, les Chefs de service de l’ambassade, les représentants de l’ ADFE et UFE, le Président des Conseillers du Commerce Extérieur, le Directeur d’AREVA Niger, les Directeurs de AFD et de l’IRD, le Directeur adjoint du CERMES.

BURKINA FASO

Vendredi 14 octobre 2011

Arrivée à l’aéroport de Ouagadougou en provenance de Niamey, accueil par M.  Emmanuel Beth, ambassadeur de France et Mme Claudie Bucaïoni, Consule.
Visite du consulat et du service des visas.

Passage à l’école Saint-Exupéry, nous sommes accueillis par le directeur M. Patrick Susana, M. Didier Leroy-Lusson, le proviseur, Mme Gnanam, proviseur adjoint, M. Jean-Charles Brossier, chef des services financiers et M. Laurent Barbaux,  conseiller culturel.

Puis visite du Lycée Saint-Exupéry où nous rencontrons, outre l’équipe de direction l’APE, les représentants des enseignants et des élèves. L’établissement comprend 1050 élèves dont 530 en primaire. La proportion des élèves français a baissé depuis quelques années et elle ne représente plus que 43 % des élèves. 50% des enseignants sont des recrutés locaux, certains d’entre eux sont titulaires de l’Education nationale. Jusque là affiliés à la CFE, les nouveaux devront être affiliés à la caisse locale, ce qui provoque certaines inquiétudes.

Des travaux importants vont être réalisés dans le primaire pour créer des nouvelles classes et une salle de motricité. De  même, cinq nouvelles classes seront construites au lycée. Le financement sera assuré pour partie par l’AEFE, un emprunt garanti par l’ANEFE et sur fonds propre.

Déjeuner à la Résidence de France avec les responsables des différents services de l’ambassade.

Visite du Centre Médical International suivie d’une réunion avec des membres de l’AIS  et le médecin-chef le Dr Marc Peter. Le centre, une structure associative,  fonctionne avec deux médecins, un urgentiste et un généraliste, et six infirmières qui assure un travail remarquable. Le centre se trouve à la croisée des chemins pour assurer son avenir.

Cocktail de rentrée de l’Association Français du Monde-ADFB en présence de l’ambassadeur, de nombreux présidents d’association et des membres  et sympathisants de l’association. La réception se tient au Karité bleu chez Daniel Granier.

Samedi 15 octobre 2011

Visite de l’Institut français dirigé par  M. Alain Millot depuis 2 ans à Ouagadougou.  L’Institut, qui a subi de nombreuses transformations, s’ouvre sur une rotonde où se tient actuellement  une exposition de sculptures  s’inspirant de masques africains, réalisées par des artistes français et  burkinabé. Un lieu magique, une très belle  médiathèque, un bel outil de la présence française au Burkina.

Permanence pour les Français qui souhaitent me rencontrer à l’Institut français.

Déjeuner chez Mme Claudie Bucaïoni avec les représentants des différentes associations.

Départ de Ouagadougou et arrivée à Paris dimanche 16 octobre, juste à temps pour aller voter pour le deuxième tour des primaires !

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