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Voyage à Vienne (Autriche) du 10 au 13 janvier 2013

Ambassade de France à Vienne

 

 

Jeudi 10 janvier

 Arrivée à Vienne en fin de journée pour une soirée privée.

 Vendredi 11 janvier

 Je suis accompagnée dans mes visites d’Elisabeth Kervarrec, ancienne Conseillère dans cette grande circonscription AFE qui comprend 14 pays. Nous commençons par le Lycée français de Vienne, une institution, inauguré sous ce nom le 11 mai 1946 dans des locaux provisoires, et qui s’installe le 8 mai 1954 dans ses locaux actuels, dans le parc de cinq hectares du Palais Clam-Gallas. Il est aujourd’hui sur deux sites et faute de temps je ne visiterai pas le site de Grinzing qui héberge onze classes de maternelle et quatre classes d’élémentaire.

 Nous sommes accueillies par Mme Brigitte Peytier-Nollen, que j’ai déjà eu le plaisir de rencontrer à Montréal lorsqu’elle dirigeait le collège Marie de France et par l’équipe administrative. Nous nous installons devant un café et la galette des rois pour la présentation de l’établissement par toute l’équipe.

Le Lycée français de Vienne est un établissement en gestion directe qui compte aujourd’hui près de 2 000 élèves de la maternelle aux classes préparatoires, parmi eux une vingtaine d’internes grâce à un partenariat avec un établissement local « Le Theresianum ». Le lycée accueille chaque année six bourses d’excellence qui peuvent profiter de l’internat. Les élèves peuvent passer outre le baccalauréat, la Matura, ce qui leur permet d’obtenir la double certification française et autrichienne. Le LFV est un établissement à vocation internationale implanté au cœur de l’Europe. A ce titre, il a pour objectif de permettre à ses élèves d’atteindre un niveau d’excellence en français mais également en langues étrangères : allemand et anglais mais aussi espagnol et arabe.

L’établissement compte 80 % de résidents (ce chiffre va faire des jaloux…) mais le nombre est certainement appelé à diminuer. Il est donc important de mettre en place une grille de rémunérations pour les recrutés locaux dont le nombre augmentera certainement.

Un grand nombre d’activités périscolaires  est organisé, sport, chorale, ciné club, théâtre, voyages. Une mention particulière doit être faite  sur la cantine scolaire : deux chefs cuisiniers et un pâtissier s’occupent de la cuisine et tout le monde s’accorde à dire que les repas sont exceptionnels ! Je n’y ai pas déjeuné mais déjà la galette était très bonne !

Mes interlocuteurs ont particulièrement attiré mon attention sur l’étroitesse des locaux : un projet immobilier  permettant de construire 9 salles de classes ainsi que la rénovation du studio Molière, bâtiment historique annexe abritant une librairie française mais aussi quelques salles de classe et le théâtre du lycée devrait donner un peu d’ espace à l’établissement. L’incertitude quant à l’avenir du terrain contigu sur lequel les élèves peuvent pratiquer du sport et appartenant à l’Institut pèse sur les esprits. Ce terrain ne doit pas être vendu !

 Nous nous rendons ensuite à l’Institut français voisin situé, dans le Palais Clam-Gallas, un beau palais construit en 1834, propriété de la France qui l’a acheté à la famille Clam Gallas en 1952. C’est une partie de son terrain utilisée par la pratique sportive des élèves qu’il est donc question de vendre. Nous sommes accueillies par M. Guillaume Rousson, Conseiller de coopération et d’action culturelle et Directeur de l’Institut français.

En 2006 la décision d’arrêter les cours avait été prise en haut lieu, décision un peu étonnante. Les cours ont repris en 2010, les effectifs sont encore modestes mais la progression est prometteuse. La progression des recettes provenant des cours de FLE est de 60 %, celle des cours de FOS de 30 %. Les recettes du DELF et du DALF progressent également de même que celles de la médiathèque. La subvention de la France continue à baisser et pour le moment l’autofinancement est de 43 %.

En Autriche le français est toujours en 2ème position derrière l’anglais malgré la concurrence de l’espagnol. L’Institut participe à l’animation et au développement de notre langue dans les écoles autrichiennes et à l’Université. Actuellement on dénombre 700 étudiants de français à l’Université et ils fréquentent de plus en plus l’Institut, la médiathèque et les offres culturelles. Les coopérations culturelles sont nombreuses tant dans le domaine du théâtre, de l’édition, du cinéma, de la musique. Organiser de grandes expositions est plus difficile pour des questions de sécurité et d’assurance. Il faut cependant noter que 95 % des coopérations universitaires se font sans l’intermédiaire de l’ambassade. Quatre volontaires internationaux travaillent pour la coopération et l’action culturelle.

Nous nous rendons ensuite pour le déjeuner organisé par M. Stéphane Gompertz, l’ambassadeur de France en Autriche  à l’ambassade, un joyau de l’Art Nouveau.

M. Gompertz a réuni autour de lui Mme Laurence Bloch, conseillère économique, Mme Céline Garaudy, directrice de la Chambre de Commerce franco-autrichienne, M. Bruno Lanternier, Directeur du bureau Ubifrance et M. Jean-François Diet, Président de la section Autriche des Conseillers du Commerce extérieur de  la France. La discussion porte sur le modèle économique et social autrichien qui se porte plutôt bien, l’Autriche ayant un taux de chômage extrêmement bas, autour de 4 % !

 Nous retrouvons ensuite, à la section consulaire,  M. Sébastien Pradier, consul adjoint dont j’avais beaucoup apprécié les qualités alors qu’il s’occupait des affaires sociales au consulat général de Munich. La communauté française en Autriche compte quelques 8 000 Français dont les 2/3 sont installés à Vienne. Nous nous entretenons sur les bourses, le nouveau barème et sa mise en place.

Nous participons également, au studio Molière, à une réunion publique sur les programmes FLAM organisée par Pierre Avédikian et Jean-Noel Aquistapace et la section fdm-adfe d’Autriche. Monique Cerisier ben Guiga, présidente de Français du monde-adfe est là et présente les origines du programme FLAM (Français langue maternelle). Pour ma part je présente l’AFLM, l’association FLAM que j’ai contribuée à créer à Munich et qui fonctionne très bien. Tous les participants manifestent un vif intérêt et je suis sûre que cette première réunion  débouchera sur la création de groupes FLAM et permettra à des petits Français de pratiquer leur langue maternelle (ou paternelle).

 La journée se termine par une soirée Galettes des rois organisée par fdm-adfe, soirée conviviale à laquelle se joignent Pierre-Yves Le Borgn’ député de la circonscription et Louis Sarrazin, conseiller à l’AFE, tout juste arrivés de Tirana.

Avec Louis Sarrazin, Jean-Yves Leconte et Yves Chudacek.

 Samedi 12 janvier

 La journée sera consacrée à une réunion de coordination des sections d’Europe centrale et orientale fdm-adfe en présence de Monique Cerisier ben Guiga, Pierre-Yves Le Borgn’, Jean-Yves Leconte, Louis Sarrazin et moi-même et des représentants des sections. Au programme pour la matinée : tour de table des sections, état des forces politiques sur la circonscription au vu des dernières élections (présidentielles, législatives) et évolutions par rapport aux résultats des élections à l’AFE en 2006, compte rendu d’activité de Louis Sarrazin, axes de travail de Français du monde-adfe au plan mondial. L’après midi, nous abordons la réforme de l’AFE, le débat se prolonge et la réunion se termine par un plan d’actions des différentes sections.

La journée s’achève par un dîner convivial dans une guinguette viennoise en musique.

Réunion de coordination des sections d’Europe centrale et orientale fdm-adfe

 Dimanche 13 janvier

 Réunion avec la section PS organisée par Elisabeth Kervarrec et Bertrand Gosset, le secrétaire de section. A la demande des membres présents, Pierre-Yves le Borgn’ et moi-même parlons de l’exercice de nos mandats respectifs et de notre expérience des six premiers mois du gouvernement, de ce que signifie concrètement être dans la majorité en tant que parlementaire, du rôle des médias et … de la réforme de l’AFE.

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