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Voyage à Rome et Florence 5 au 8 novembre 2013

20131107_202256Mardi 5 novembre

 Arrivée en soirée à l’aéroport de Rome où je suis accueillie par M. Jérôme Chalençon,  chef de la section consulaire qui me dépose à mon hôtel.

Mercredi 6 novembre

Petit déjeuner à l’ambassade, au magnifique palais Farnèse, organisé par  son excellence M. Alain Le Roy entouré de ses collaborateurs.  La présence de Mme Salina GRENET (deuxième conseillère en charge de la politique étrangère et des affaires stratégiques), M. Jean-Luc DELVERT (premier secrétaire en charge de la politique intérieure), Mlle Marine ALLEGRE (rédactrice Italie et Vatican à la direction Europe du ministère des affaires étrangères, en mission à Rome) permet un tour d’horizon complet sur la relation bilatérale.

La matinée  est consacrée à des entretiens au consulat qui me permettent de recevoir une dizaine de compatriotes.

Déjeuner à l’ambassade avec M. René Maury, Conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger, M. Cédric Manuel, deuxième Conseiller, M. Eric Tallon, Conseiller de coopération et d’action culturelle, M. Marc Maupas-Oudinot, Ministre conseiller pour les Affaires économiques, Mme Isabelle Perot, Chef du service commun de gestion, M. Tristan Cazes, Secrétaire général du SCAC et de l’Institut français, M. Joel Lust, proviseur du lycée Chateaubriand et M. Jérôme Chalençon, chef de la section consulaire.

La situation des lecteurs français dans les universités italiennes est évoquée parmi d’autres sujets et j’espère que ce point sera abordé lors du sommet bilatéral qui se tiendra prochainement. Un petit coup de pouce politique pourrait débloquer une affaire qui traîne et s’embourbe depuis de nombreuses années et qui concerne tous les lecteurs étrangers employés dans les universités italiennes.

Je me rends ensuite accompagnée de M. Tristan Cazes et M. Joel Lust au lycée Chateaubriand sur le site de Patrizi où je suis accueillie par l’équipe de direction. Le lycée accueille 1 750 élèves sur 4 sites (dont Naples). 60 % des élèves sont italiens et l’établissement accueille plus d’élèves dans le 1er degré que dans le second. Un seuil critique est atteint au collège et surtout au lycée. Des élèves quittent l’établissement après le CM2 (fin de l’élémentaire) ou après la 4ème (fin du collège italien), phénomène déjà constaté à Milan. Le ratio enseignants/élèves n’est pas bon et les  frais de scolarité sont élevés pour financer notamment les frais immobiliers. Nous visitons les locaux dont le CDI. Les laboratoires paraissent en mauvais état. Il n’y a pas d’installations sportives ni de cantine. Des solutions immobilières devront être trouvées rapidement et une mission de l’AEFE devrait faire des propositions.  Malgré ces conditions matérielles perfectibles, les taux de réussite sont excellents,  grâce notamment à un très bon corps professoral.

Rencontre avec les délégués des élèves qui ne semblent pas perturbés outre mesure par l’état de l’établissement. Les élèves présents à cette réunion sont en majorité italiens à l’exception de deux Canadiens et beaucoup souhaitent poursuivre leurs études en Grande Bretagne ou à Mac Gill au Canada. Une élève émet l’idée, très intéressante, de faire un échange entre élèves de lycées français à l’étranger.

Rencontre ensuite avec les représentants de l’Association de parents d’élèves, affiliée à la FAPEE. Les parents évoquent le poids des frais de scolarité pour les familles. Ceux-ci tournent autour de 5000 euros selon le niveau et les frais de 1ère inscription s’élèvent à 1300 euros. Les parents expriment leur inquiétude quant à l’avenir : la baisse des effectifs dans le secondaire a un impact sur le montant des frais de scolarité et sur l’offre. Les parents constatent la baisse du nombre de résidents qui représentent quand même 60 % des enseignants.

Ce sujet est repris par les enseignants au cours de l’entretien que j’ai avec leurs représentants. Un résident qui part est systématiquement remplacé par un recruté local. Les enseignants s’interrogent également sur les critères retenus pour le calcul de l’ISVL et ils déplorent que les enseignants résidents documentaliste n’en bénéficient pas tout comme les CPE.

Je retourne au Consulat pour un entretien avec une délégation de parents qui souhaitent parler des bourses. Le cas des familles monoparentales devrait être revu car en effet dans tous les pays visités, le même constat est fait : le nouveau barème, par ailleurs plus équitable, est défavorable aux parents seuls.

Conférence devant une quarantaine de personnes dans un local du parti démocratique sur la représentation politique des Français de l’étranger : historique, évolution et point sur les échéances de 2014.

La soirée se termine par un dîner avec les amis des sections du Parti socialiste et de Français du monde-adfe organisé par Olivier Spiesser et Françoise Mansourri.

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Jeudi 7 novembre

Départ par le train pour Florence où je suis accueillie à la gare par Mme Isabelle Mallez, Directrice de l’Institut français et consule honoraire.

Déjeuner avec Mme Isabelle Mallez et M. Jean-Pierre Pinto, proviseur du lycée français Victor Hugo qui tout comme la Directrice de l’Institut est arrivé à la rentrée 2013.

Visite du lycée dans ses nouveaux locaux, un très beau palais florentin, où il est installé pour la deuxième année scolaire. Le contraste est saisissant lorsqu’on a connu l’établissement avant le déménagement. M. Pinto me fait visiter les locaux. Il est accompagné de l’équipe administrative. J’avais vu les locaux vides alors qu’il ne s’agissait que d’un projet et c’est très agréable de les voir remplis de vie.

Une rencontre d’une heure est prévue avec les délégués des élèves. Je leur présente le rôle du parlement, du sénat. De nombreuses questions sont posées.

Vernissage ensuite d’une très belle exposition de photos d’une enseignante du primaire à laquelle je suis conviée.

Je m’entretiens également avec les enseignants et force est de constater que l’envers du décor est moins satisfaisant. Les enseignants sont dans leur grande majorité des recrutés locaux, très peu ont des CDI et ceux qui ont un CDD ne sont pas payés ni assurés pendant les vacances. Il faut avoir travaillé trois ans sans interruption pour être couverts pendant les vacances. Les salaires sont très bas, insuffisants en tous cas pour vivre dans une ville comme Florence.

Rencontre ensuite avec les parents qui m’indiquent que la population française à Florence a beaucoup évolué. Il y a de moins en moins d’expatriés et les parents doivent payer eux-mêmes les frais de scolarité qui sont particulièrement élevés, entre 7000 et 8000 au collège et au lycée. Ils subissent, de plus, une augmentation annuelle de 10 % en moyenne. Il faut en effet assurer le paiement d’un loyer très élevé. Des élèves, notamment français, quittent l’établissement. Une classe de 6ème et une classe 5ème ont été fermées. La montée en puissance attendue par le proviseur précédent n’est pas au rendez-vous.

Je retourne à l’Institut pour une série d’entretiens avec des compatriotes.

La soirée se termine par un  dîner avec la section Français du monde-adfe organisé par Gaëlle Barré. Une belle soirée !

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Vendredi 8 novembre

Reprise des entretiens individuels puis rencontre avec le personnel de l’Institut. On parle contrats de travail, rémunérations, assurance maladie et retraite. La difficulté de fidéliser les enseignants est aussi évoquée. Malgré ces contraintes matérielles importantes pour le personnel, l’institut fait un travail remarquable. Les travaux, qui devaient contribuer à la vente du 3ème étage et ainsi financer l’installation d’une médiathèque au rez-de-chaussée pour avoir plus de visibilité,  ont été finalement arrêtés trois jours avant leurs débuts. Cet arrêt soudain fait  renaître les craintes quant à l’avenir du Palais Lenzi.

Déjeuner avec des hommes d’affaires français  offert par Mme Mallez.

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