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Retour sur le déplacement de Jean-Pierre Bel en Australie et en Nouvelle-Calédonie

Ce matin en réunion du groupe socialiste au Sénat, Jean-Pierre Bel, Président du Sénat, est revenu sur son déplacement en Australie et en Nouvelle-Calédonie du 11 au 15 novembre. Il s’est d’abord rendu en Australie pour y représenter la France à l’occasion de la cérémonie de commémoration du 11 novembre à l’Australian War Memorial de Canberra. Cette cérémonie est très importante pour les Australiens, qui ont activement participé à l’effort de guerre, aux côtés des soldats français, sur notre territoire. 60 000 jeunes Australiens sont morts pendant la Première Guerre Mondiale, dont 40 000 en France. La présence du Président du Sénat français se voulait un hommage à ce lourd sacrifice.

Jean-Pierre Bel a en outre rappelé, au cours de la réunion, que l’Australie est un continent en pleine expansion et que la communauté française y est importante, 80 000 Français y résidant aujourd’hui. Le Président du Sénat s’est entretenu avec la Gouverneure générale et le Premier ministre à propos de la prochaine présidence du G20 par l’Australie, à compter du 1er décembre. Ont été évoqués les thèmes qui seront développés au cours de cette présidence, ainsi que l’importance des relations bilatérales franco-australiennes. Jean-Pierre Bel a également rencontré, à Sydney, la communauté d’affaires française en Australie, et il a visité l’Alliance Française. Mais je le sais par ailleurs, l’ensemble de la communauté française aurait aimé le rencontrer, d’autant que les déplacements en Australie de représentants de la France sont rares, compte-tenu de la distance séparant le continent de notre pays.

Jean-Pierre Bel s’est ensuite rendu en Nouvelle-Calédonie. Avec l’Accord de Nouméa signé en 1998, faisant suite aux accords de Matignon (1988), la Nouvelle-Calédonie a vu son autonomie fortement accrue, par le transfert de nombreuses compétences. L’Accord crée une citoyenneté de Nouvelle-Calédonie et un Congrès, assemblée de plein exercice détenant un pouvoir législatif autonome. Cet accord a participé à la reconnaissance des identités culturelles.

Suite aux élections provinciales de 2014 sera renouvelé le Congrès néo-calédonien, qui entamera ainsi son quatrième mandat, au cours duquel doit se tenir, comme le prévoit l’accord de Nouméa, une consultation sur « le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes, l’accès à un statut international de pleine responsabilité et l’organisation de la citoyenneté en nationalité », autrement dit, sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.

L’actualité politique de la relation entre la France et la Nouvelle-Calédonie est donc d’une importance toute particulière, dans un pays où les évènements du passé, notamment la prise d’otages d’Ouvéa en 1988, symbole des tensions entre autochtones et des « nouvelles populations », sont encore très présents, comme le soulignait Jean-Pierre Bel ce matin. Il est important que l’Etat soit attentif à l’application de l’Accord, aujourd’hui parvenu à ce stade d’aboutissement, aboutissement qu’il appartient aux Calédoniens de définir. Le Sénat, comme il l’a toujours fait, en s’attachant notamment à garantir la réussite des transferts de compétence, doit prendre toute sa part dans ce processus.

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