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83 % des maires qui ont appliqué la réforme des rythmes s’en déclarent satisfaits

Mardi 26 novembre ont débuté les auditions de la mission commune d’information sur la réforme des rythmes scolaires. Cette mission a été créée début octobre à la demande de l’UMP.

Si l’on peut s’interroger sur la pertinence de l’évaluation d’une réforme si peu de temps après sa mise en œuvre, il n’est cependant pas inutile de revenir sur quelques points développés au cours des premières auditions.

Cette mission d’information est centrée sur trois thèmes, l’évaluation de la mise en place de la réforme, le recensement des difficultés, enfin le chiffrage de son coût réel. Les premières auditions ont été celles d’Odile Quintin et de Christian Forestier, coprésidents du comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires, installée en 2010. Cette conférence, représentant toutes les sensibilités ainsi que les collectivités territoriales, a mené une centaine d’auditions sur un an, au terme duquel un rapport a été rendu, en 2011.

Les deux présidents ont souligné le caractère consensuel de cette conférence. Les conclusions du rapport de 2011 ont été renouvelées lors de la concertation menée par Vincent Peillon, notamment le consensus sur la nécessité de supprimer la semaine des 4 jours. Les rapporteurs se sont dits surpris par les oppositions manifestées aujourd’hui à l’égard de cette réforme, dont on savait qu’elle aurait un coût, dès lors qu’il ne s’agissait pas de réduire le temps de présence à l’école.

Martine Caraglio, inspectrice générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche, rapporteuse de la conférence sur les rythmes de 2011, et qui pilote aujourd’hui une mission sur les rythmes scolaires, a souligné à son tour le consensus sur le principe, mais a signalé que la question des contraintes organisationnelles et financières s’est immédiatement posée. Madame Caraglio a signalé qu’elle a pu constater, dans le cadre de l’actuelle mission qu’elle pilote, sur le terrain, que là où la réforme s’applique, cela se passe bien. Philippe Claus, inspecteur général de l’éducation nationale ayant réalisé plusieurs rapports sur les rythmes scolaires, a pour sa part insisté sur le fait que la question des rythmes scolaires est d’abord une question d’organisation des 24 heures d’enseignement, avant d’être une question d’organisation des activités périscolaires. Pouvoir répartir ce temps d’enseignement sur une demi-journée supplémentaire est pour lui une bonne chose.

Jacques Pélissard, député UMP, Président de l’Association des Maires de France (AMF), est revenu sur le positionnement de l’AMF, exprimé lors du colloque sur les rythmes dans le cadre du Congrès de l’AMF, le 21 novembre dernier. L’association a estimé le coût médian de la réforme par enfant à 150 euros, coût non négligeable, d’où la nécessité d’évaluer l’impact de la réforme pour vérifier s’il est justifié.

Au cours de ce colloque, l’AMF a livré les résultats d’un questionnaire envoyé aux maires des 4000 communes qui sont passées aux 4 jours et demi. 83 % d’entre eux se déclarent satisfaits de la mise en œuvre de la réforme. Si 77 % ont eu des difficultés à financer la réforme, les frais supplémentaires sont couverts par l’aide de l’Etat et des Caisses d’allocations familiales pour la majorité d’entre eux (55 %).

Si ces chiffres et ces constats sont intéressants – et dans l’ensemble plutôt positifs – rappelons néanmoins qu’il est encore trop tôt pour chiffrer précisément le coût de cette réforme, et a fortiori pour la qualifier d’échec ou de succès.

Plus d’informations sur : la mission d’information et les vidéos des auditions.

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