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Déplacement à Abidjan du 2 au 5 avril 2014

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Avec Monsieur l’Ambassadeur Georges Serre et les membres de Fdm-Adfe Abidjan

Mercredi 2 avril :

Arrivée en fin d’après-midi à Abidjan je suis accueillie par Yvonne Trah Bi, ancienne  conseillère à l’AFE, présidente de l’Association de Bienfaisance et Léa Agbo, présidente de FdM-Adfe, et Madame Françoise Jeangros, Consule adjointe. J’ai plaisir de retrouver Maurice Courcier, ancien conseiller à l’AFE de Côté d’Ivoire puis du Gabon qui a organisé un cocktail de bienvenue avec les membres du bureau de Français du monde-adfe Abidjan.

Jeudi 3 avril :

La journée du jeudi 3 avril commence par un entretien avec  la Consule adjointe et les chefs de service du consulat. La communauté française est forte d’environ 17 000 Français dont 15 000 sont inscrits auprès du Consulat. Le service social, les bourses scolaires et la délivrance des visas sont des services qui connaissent une croissance d’activité accrue ces dernières années et le consulat y fait face difficilement en raison de  plusieurs suppressions de postes. La valise itinera est présente mais comme dans de nombreux postes, elle ne fonctionne pas correctement, ce qui pose problème pour servir les Français du Libéria. Six  agents travaillent à l’état civil qui est un service très complexe et très chronophage, de nombreux dossiers devant être vérifiés.  Dans ce domaine également, une simplification des procédures est indispensable à l’avenir. On s’interroge sur la nécessité de transcription des actes d’état civil. D’autres pays ne le font pas. De même,  plutôt que d’établir des certificats  à capacité à mariage, ce qui se fait suite à des auditions, elles aussi chronophages, les agents du consulat pensent qu’un contrôle à posteriori serait plus efficace pour lutter contre les mariages blancs. Les demandes de visa sont bien entendu nombreuses, beaucoup d’Ivoiriens ayant de la famille qui habite en France. Depuis 2012 on note une hausse de 16 % des demandes. Malheureusement, pour les agents du service des visas tout comme pour les demandeurs,  les locaux sont peu appropriés malgré des aménagements récents.

Le centre de médico-social d’Abidjan, l’un des quatre derniers en gestion directe, effectue un travail remarquable que ce soit pour le personnel de l’ambassade, les recrutés locaux, les allocataires du CCPAS ou les Français de passage en difficulté. Il doit, malheureusement pour les plus défavorisés de la communauté, fermer dans les prochains mois

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Yvonne Trah Bi, présidente de l’Association de Bienfaisance

Après la visite du Consulat, je me dirige en compagnie d’Yvonne Trah Bi et Jackie Bertho à l’agence Française de développement (AFD) où je rencontre le directeur M. Bruno Leclerc. L’AFD apporte de l’aide technique par le biais de France Expertise Internationale pour la mise en place du  Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) en Côte d’Ivoire et par le SCAC qui envoie des conseillers techniques dans les ministères. Six priorités ont été définies d’un commun accord avec les autorités ivoiriennes : l’éducation, la santé, l’agriculture, le développement urbain – dont l’accès à l’eau potable -, les infrastructures de transports et la justice-Etat de droit. L’AFD souhaite intervenir à l’avenir dans les domaines de l’énergie mais également de la protection sociale.

Ensuite, déjeuner au domicile du Consul autour des élus et des associations françaises.  Je demande aux participants  ce qu’ils pensent de la transformation du CMS en structure associative comme cela existe dans d’autres pays tels le Mali, le Cameroun, le Burkina Faso etc. Le projet demande de la réflexion.

L’après-midi commence par la visite de l’école primaire Jacques Prévert et du Lycée Français Blaise Pascal avec Yvonne Trah Bi. Nicole Delhomme, proviseure du lycée, Claude Arnaud, directeur de l’école et Nicolas Frelot, conseiller culturel sont présents et nous guident dans la visite. Les deux établissements, homologués de la petite section à la terminale, comptent 2163 élèves, 45 % d’entre eux sont Français ou binationaux, 35 % Ivoiriens, les autres sont de diverses nationalités  dont de nombreux Libanais. Les frais de scolarité sont les mêmes pour les Français et les Ivoiriens. En revanche, il y a un surplus de 30 % pour les autres nationalités. Beaucoup d’élèves sont boursiers.

Visite ensuite du Lycée Maurice Delafosse avec Monsieur Arezki Stiet, Proviseur de l’établissement. Ce projet qui est né en 2004 s’est constitué autour des parents, enseignants, et administratifs qui n’ont pu ou voulu quitter Abidjan au moment de la crise politique. Cette crise avait conduit à la fermeture des différentes écoles françaises. Le collège est homologué par l’AEFE depuis septembre 2012 et le processus est en cours pour le lycée. L’établissement est géré par une Assemblée des parents d’élèves et est lié par une convention de partenariat pédagogique et administratif avec le CNED.

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Intervention de Maurice Courcier

La soirée est consacrée à une conférence-débat sur le thème « Droits des femmes et égalité des chances ». Devant un public d’une soixantaine de personnes, dont M. l’Ambassadeur Georges Serre, j’ai présenté les récentes avancées en matière d’égalité entre les femmes et les hommes en France. S’ensuit un débat très intéressant où la réalité des femmes ivoiriennes et africaines est mise en avant.

Vendredi 4 avril :

Petit déjeuner avec Yvonne Trah Bi  et Maurice Courcier avec le Conseil d’administration de la chambre de commerce Française en Côte d’Ivoire. La chambre de commerce est importante et compte 800 membres et 15 permanents. L’un des objectifs de  la  chambre est de soutenir les entreprises françaises qui s’implantent en Côte d’Ivoire. Elle fait de l’hébergement d’entreprises. Le climat des affaires est actuellement difficile entre corruption, problème de douanes etc. Le nombre d’entreprises françaises en Côte d’Ivoire diminue. Des critiques sont murmurées concernant l’AFD car peu d’entreprises françaises remportent  les appels d’offre.  Personne ne nie une concurrence larvée avec Ubifrance.

Déjeuner à la résidence de France, à l’invitation de Georges Serre, Ambassadeur de France autour des conseillers du commerce extérieur, de membres du CA de la chambre de commerce et d’industrie, de l’attaché de sécurité intérieure  et du colonel, responsable de la force Licorne et Marie-Cécile Nobou, secrétaire générale de l’Association des Français de Génération nouvelle.

Visite du lycée Jean Mermoz avec Yvonne Trah Bi et M. Frelot dont la réouverture est prévue à la rentrée 2014. 1250 élèves sont espérés et l’homologation est attendue au plus tard en mai 2015. L’état ivoirien a financé la réhabilitation  de l’établissement qui sera géré par la MLF.

Je me dirige ensuite vers l’Institut Français avec Nicolas Frelot, conseiller de coopération et d’action culturelle. L’Institut est en travaux afin de construire  de nouveaux bureaux   et moderniser la salle de spectacle.

Soirée conviviale, très sympathique, avec les membres et sympathisants de Français du monde-adfe chez Marie-Cécile Nobou.

Samedi 5 avril :

La journée du samedi sera consacrée en grande partie à une visite à la communauté française résidant dans la localité de Bassam, située à l’est d’Abidjan. Beaucoup de nos compatriotes sont des retraités sans couverture sociale. Une campagne de sensibilisation est effectuée sur la nécessité et l’importance de s’assurer. Je tiens à saluer l’initiative de Claude Beal qui a créé une association dont le but est d’organiser des colonies de vacances à Bassam en mélangeant l’origine sociale des participants.

Retour sur Abidjan où j’ai l’honneur de pouvoir visiter le Mistral, premier bâtiment de projection et de commandement avec le commandant François-Xavier Polderman, capitaine de vaisseau.

Merci à Léa, Yvonne, Abass, Jacky, Maurice, Gisèle et tous les autres pour leur accueil!

Mon séjour se termine et je reprends l’avion pour Paris où j’atterris le dimanche aux premières heures.

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