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Déplacement à San Francisco et Seattle 25 au 29 mars 2015

_4VJ1791 (1)Mercredi 25 mars 2015

Après un vol de  dix heures j’atterris à San Francisco où je suis accueillie par M. Gilles Delcourt, attaché culturel adjoint. Le trajet jusqu’au centre ville est l’occasion de le questionner sur les nouvelles concernant le réseau éducatif et culturel dans la circonscription de San Francisco.

La journée s’achève par une rencontre avec Gabrielle Durana qui me parle des nouveaux projets d’EFBA, des manuels en cours de rédaction et des centres aérés de l’été prochain.

Jeudi 26 mars 2015

Je me rends à Berkeley avec Gilles Delcourt et Serge Morel, conseiller consulaire. Nous allons visiter les deux sites de l’école bilingue de Berkeley, l’un pour le primaire, l’autre pour le collège (jusqu’à la 4ème) dirigée par M. Frédéric Canadas. L’école s’est agrandie depuis ma dernière visite et des aménagements ont été effectués.

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Entretien avec le directeur et avec les enseignants. Le statut de résident n’existe plus aux États-Unis depuis 2002 et ils se trouvent confrontés à un problème de retraite : en effet depuis 2002 la cotisation à la retraite américaine est obligatoire tandis que la cotisation à la retraite en France ne l’est plus. Cependant, la retraite américaine est bien inférieure à la retraite perçue (s’ils cotisent!) par les fonctionnaires français si bien qu’un grand nombre d’entre eux cotisent également en France ce qui pèse très lourd dans leur budget. Or, ils ne peuvent percevoir de double retraite pour la même période! S’ils choisissent de percevoir leur retraite française (c’est-à-dire s’ils ont continué à cotiser) leur retraite américaine est alors déduite de leur retraite française. Bref une situation peu satisfaisante qu’il convient de revoir!

Une réception dans le jardin de l’école nous permet d’échanger autour du buffet.

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Nous nous rendons ensuite à l’Alliance française de Berkeley, un petit établissement dans une villa qui lui appartient. Nous sommes chaleureusement accueillies par la directrice Mme Bettina Minoue, le président M. Richard Galton, ses prédécesseurs M. et Mme Métais  et notre amie Yvette Chalom. Nous visitons les locaux et rendons visite à un enseignant en plein cours sur l’Ile-de-France avant d’échanger sur les caractéristiques de l’Alliance de Berkeley. Elle a été fondée il y a 52 ans par des femmes, Françaises, épouses de GIs. Elle compte aujourd’hui une demi-douzaine d’enseignants pour 150 étudiants par an.  L’Alliance organise régulièrement des conférences, un bon vivier de conférenciers est sur place, un café psy animé par Yvette Chalom, des soirées de discussion conviviales.

De Berkeley nous allons ensuite à Oakland retrouver Gabrielle Durana  pour visiter des classes du programme de l’EFBA à la Crest Hill School : deux classes de jeunes francophones, une de petits anglophones. Dans chaque classe les enfants se présentent et chaque groupe a préparé, qui un conte, qui une ou des chansons. Dans chaque classe je dois expliquer ce qu’est une sénatrice, pas facile devant des enfants aussi jeunes mais je m’améliore de classe en classe!

Nous partageons ensuite un goûter avec les parents, les enseignants et les enfants. Très bonne ambiance!

Retour sur San Francisco où nous sommes attendus à l’Alliance française par le président M. Charles Ségalas et le directeur M. Pascal Ledermann qui nous fait rencontrer M. Robert Reed responsable des relations publiques de Recology, fervent défenseur du recyclage des déchets et du compostage. Son discours est convaincant.  Recology est la société qui a remporté le marché des déchets à San Francisco. L’Alliance se convertit à l’écologie en ayant trois poubelles différentes selon les déchets. Je me crois revenue trente ans en arrière lorsque mes enfants, qui fréquentaient un jardin d’enfants allemand, m’éduquaient au tri des déchets. Mais le principal, c’est que ça marche! Pascal Ledermann nous invite à dîner dans un restaurant thai proche de l’Alliance, échanges sympathiques.

Vendredi 27 mars

Départ pour Santa Rosa avec Gabrielle Durana, Serge Morel et Gilles Delcourt. Notre objectif est la visite d’une charter school franco-américaine, c’est-à-dire une école publique américaine, gratuite donc,  qui offre une filière bilingue française. C’est malheureusement une semaine de vacances et nous ne verrons pas d’enfants. Cependant nous rencontrons le directeur Pascal Stricher qui nous fait visiter les locaux et nous présente l’école et son fonctionnement. Des projets de collège sont en cours de gestation. Les enseignants  seront détachés de l’Education nationale, rémunérés par le school district californien de Santa Rosa au niveau californien. L’école vient d’être homologuée par le ministère de l’Education nationale.

Nous rentrons sur San Francisco pour un déjeuner de travail avec M. Stéphane Ré, attaché culturel avant de rejoindre le consulat général avec Serge Morel pour une visite des services. Nous sommes accueillis par M. Sébastien Jaunet, consul général adjoint que j’avais déjà croisé à Séoul. 21 000 Français sont immatriculés dans la circonscription de San Francisco qui comprend une dizaine d’Etats dont l’Alaska et Hawaï mais leur nombre est estimé  à 60 000 voire  80 000 rien que dans la baie.

Le consulat dispose de la valise Itinera pour faire des tournées consulaires mais les moyens fonciers et humains manquent et  si ce dispositif représente un bon outil potentiel, la valise est lourde à transporter et ne fonctionne pas toujours très bien. Il faut l’améliorer techniquement pour qu’elle soit plus performante. Compte tenu de l’immensité de la circonscription, les tournées consulaires sont essentielles. La plupart des usagers doivent venir en avion à San Francisco et les rendez-vous leur sont accordés avec une grande flexibilité. Des problèmes de vols de documents et de vols à la tire peuvent toucher les Français de passage, malheureusement  comme dans de nombreuses grandes  métropoles, ce qui augmente la charge de travail des agents du consulat.

Entre les agents du consulat les services culturels et économiques, Business France et les VIE, le poste compte une cinquantaine de personnes. Le problème principal pour tous est le coût de la vie exorbitant notamment en matière de loyers. Malgré l’attractivité de San Francisco par ailleurs,  le recrutement devient difficile.

La journée se termine par un dîner convivial et très sympathique  avec les amis de Fdm-Adfe et du PS organisé par Yvette Chalom.

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Samedi 28 mars

 rencontre avec les enseignants San Francisco 28 mars 2015-1Réunion avec des enseignants des trois établissements français de la baie de San Francisco et deux représentantes d’un syndicat américain d’enseignants (California Federation of Teachers). Des dossiers à suivre avec attention …

Départ pour Seattle avec Gilles Delcourt pour le gala de l’école franco-américaine de Puget Sound qui fête ses vingt ans. M. Eric Thuau et son épouse nous attendent à l’aéroport. A l’hôtel je rencontre Isabelle Gouni avec qui j’ai un échange agréable. La soirée est consacrée au gala de levée de fonds, enchères silencieuses, dîner, spectacle de cancan et enchères actives : plus de 200 000 dollars sont ainsi récoltés dont une partie sera consacrée à des bourses internes à l’établissement. Un spectacle, une ambiance et une expérience inédits!

Dimanche 29 mars

Petit-déjeuner avec M. Jack Cowan, consul honoraire à Seattle. Nous nous entretenons sur les aléas de sa fonction.

Je rencontre ensuite Mme Sophie Coffinères, fondatrice et présidente  de EFGSeattle. L’association a été créée en 2009 à l’initiative d’un groupe de parents francophones pour offrir des programmes FLAM. A la rentrée 2014/2015 les programmes comptaient 150 enfants réparties sur 17 classes de niveau maternel et primaire. Pour les ados le Club Journal leur permet d’apprendre à  faire un journal : le Journal d’EFGSeattle. Ne souhaitant pas augmenter les coûts de scolarité demandés aux familles pour rester accessible au plus grand nombre, l’association se trouve à la croisée des chemins au moment où la subvention FLAM va cesser.

Elle est en demande d’aide, de moyens, pour continuer à acheter du matériel et supports pédagogiques, des livres.

Isabelle Gouni s’est jointe à  nous. Malheureusement Mme Isabelle Buanna secrétaire de l’association « French Bilingual Association » qui devait nous rejoindre a été retenue dans les embouteillages!

Départ pour Paris en début d’après midi où j’atterrirai le lundi matin

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