L’assemblée générale de Français du monde-adfe s’est déroulée samedi 22 août et c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai accueilli mon élection à la présidence de Français du monde-adfe, en remplacement de Monique Cerisier ben Guiga qui n’avait pas souhaité se représenter à la tête de l’association. Je tiens d’ailleurs à saluer le formidable travail effectué par Monique pendant toutes ces années (voir ci-dessous mon intervention lors de l’assemblée générale de Français du monde-adfe).
Je tiens également à remercier les nombreux adhérents qui m’ont adressé leurs félicitations et leur indiquer que je compte sur leur engagement pour écrire ensemble cette nouvelle page de l’histoire de Français du monde-adfe.
J’adresse aussi mes sincères félicitations aux nouveaux membres du conseil d’administration et aux membres du bureau national.
Bureau national de Français du monde-adfe
Intervention lors de l’assemblée générale de Français du monde-adfe :
J’ai souhaité prendre la parole à ce stade de l’Assemblée générale pour remercier Monique en mon nom, en votre nom. Les qualités de Monique, son engagement, son caractère passionné, sa ténacité sont connus de tous.
Pour ma part j’ai rencontré Monique il n’y a pas tout à fait trente ans. C’était en 1988.
Sa détermination et son sens politique m’ont immédiatement frappée. Il est vrai que l’ADFE des années 80 était le siège d’enjeux et de luttes de pouvoir particulièrement exacerbés notamment entre Rocardiens d’un côté et Mitterrandiens de l’autre. Les Ag étaient houleuses. Les Montaigu et les Capulet à côté étaient des enfants de chœur!
J’ai, ensuite eu, à maintes reprises, l’occasion de croiser la sénatrice qu’elle était devenue toujours aussi engagée, déterminée à l’occasion de ses déplacements à Munich où j’habitais, puis lors des sessions du CSFE, de l’AFE, au Sénat à partir de 2008 et bien sûr, toujours lors des AG de notre association.
Nous avons donc travaillé ensemble depuis de longues années et partagé les mêmes combats. Nous n’avons certes pas toujours été sur la même longueur d’onde et je mentirais si je disais que nous avons toujours partagé les mêmes options. Mais c’est justement cette confrontation, parfois vive des idées, qui fait le charme et bien plus l’intérêt de la politique!
Cependant ces oppositions n’ont jamais eu raison de la profonde estime que je porte à Monique, estime qui, au fil des années, s’est doublée d’amitié.
Son mandat à la présidence de Français du monde fut très riche, notre association ayant eu à gérer, tout à la fois, des élections présidentielles à l’enjeu crucial, les premières élections législatives à l’étranger, mais aussi les premières élections des conseillers consulaires et les premières élections sénatoriales avec un corps électoral démultiplié. Et il faut le dire ces différentes échéances se sont bien déroulées.
Par ailleurs, dès son accession à la présidence de notre association, Monique a eu à cœur de lui donner un nouveau souffle. La rénovation du siège parisien, avec le décloisonnement opéré, est, à cet égard, un symbole de ce nouvel état d’esprit, décliné dans toutes les actions de l’association.
En ma qualité d’adhérente à FdM et membre aujourd’hui du CA, je lui adresse donc mes sincères remerciements. Merci Monique!
Et je profite de la parole qui m’est donnée pour vous annoncer que je présenterai ma candidature au BN devant le CA qui sera élu tout à l’heure, puis à la présidence si je suis élue au BN. Je vois dans cette démarche l’occasion d’être utile à FdM et, ainsi, de lui rendre au moins un peu ce que l’association m’a apporté au cours des vingt-sept dernières années.
Grâce à Monique les premières bases du renouveau ont donc été posées et je suis sûre que nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin. Il nous appartient de réfléchir à la place de Français du Monde dans le nouveau dispositif issu, tant de la création des députés des Français de l’étranger que de la réforme de la représentation des Français de l’étranger. Par ailleurs, la sociologie de nos concitoyens expatriés évolue sans cesse : beaucoup plus jeunes parfois, je pense aux étudiants ou alors beaucoup plus âgés tels les séniors qui partent vivre leur retraite à l’étranger, et de plus en plus nombreux aussi à être nés hors de nos frontières et à être éventuellement porteurs d’une double-nationalité. Conjuguée à l’accélération de la mondialisation, et aux effets de la révolution numérique sur la communication et la diffusion de l’information, cette transformation nous conduit à nous interroger sur l’évolution des attentes de ces Français, et sur la communication de notre association.
Si le Conseil d’administration m’accorde sa confiance, je serais heureuse de poursuivre l’action de Monique, entourée d’un CA qui, j’en suis sûre, sera toujours riche de personnalités multiples, tant en âge qu’en expérience, très motivées et impliquées. Je n’oublie pas non plus notre formidable équipe de permanentes, Laurence et Hélène et j’ai une pensée toute particulière pour Isabelle, à nos côtés depuis tant d’années, et à qui je souhaite courage et un prompt rétablissement.
C’est peut-être une nouvelle page de l’histoire de Français du Monde qu’il nous appartient aujourd’hui écrire. Et je suis certaine que grâce aux évolutions initiées ces toutes dernières années, nous sommes parés pour affronter l’avenir!
Et n’oublions pas, comme le disait Sartre « L’important n’est pas ce qu’on a fait de nous mais ce que nous faisons nous mêmes de ce qu’on a fait de nous ».
