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Journée mondiale pour le droit à l’avortement ce 28 septembre

47 000 femmes meurent chaque année, dans le monde, des suites d’un avortement clandestin, soit une femme toutes le 9 minutes…
Seule 39% de la population mondiale vit en effet dans un pays où l’IVG, pratiqué à la demande de la femme, est autorisé.

Cette journée pour le droit à l’avortement est donc plus que jamais nécessaire. Partout dans le monde, mais en Europe également à l’heure où, outre les pays européens qui criminalisent ou réglementent extrêmement strictement l’IVG (Chypre, Malte, Irlande, Pologne), d’autres de nos voisins ont restreint récemment ce droit: l’Espagne l’a ainsi limité pour les mineures, en dépit d’une forte mobilisation populaire. Le Portugal en a voté le déremboursement, accompagné de nouvelles consultations toujours plus humiliantes pour les femmes.

Et pourtant, pénaliser l’avortement n’en réduit aucunement le nombre. Pénaliser l’avortement augmente le nombre d’avortement clandestin. Pénaliser l’avortement tue, tout simplement!

Comme le rappelle le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, « défendre le droit à l’avortement n’a rien d’idéologique, c’est la vie et la liberté de millions de femmes à travers le monde qui en dépendent ».

Depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République, la France a connu de nombreuses avancées pour garantir un meilleur accès à l’IVG à toutes celles qui souhaitent interrompre une grossesse non désirée, tout en réaffirmant le droit fondamental des femmes à disposer de leur corps.

Le remboursement à 100% de l’interruption volontaire de grossesse par l’Assurance Maladie, l’extension du délit d’entrave à l’information sur l’interruption volontaire de grossessela suppression de la notion de détresse dans le cadre d’une demande d’IVG, parce les femmes qui souhaitent avorter n’ont pas à justifier leur demande, ou encore de la diffusion  d’une   information   objective   pour   contrer   les   informations mensongères anti – IVG  sur  le  web  avec  le  lancement  du  site  d’information www. IVG .gouv.fr ,  sont autant de mesures, annoncées par  la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol TOURAINE, en janvier dernier, avec la Secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes, Pascale BOISTARD, dans le cadre du programme national d’action pour l’amélioration de l’accès à l’IVG, et qui sont déjà mises en œuvre.

Le projet de loi de modernisation de notre système de santé, actuellement en discussion au Parlement, prévoit d’autres mesures destinées à faciliter cet accès et à déculpabiliser les femmes: la possibilité pour les centres de santé de réaliser des IVG instrumentales, ainsi que la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer des IVG médicamenteuses ou encore la suppression du délai de réflexion de 7 jours imposées entre les deux visites obligatoires.

A l’occasion de cette journée mondiale pour le droit à l’avortement, la ministre a annoncé la création d’un numéro national, anonyme et gratuit, d’information sur l’IVG:
le 0800 08 11 11
(ouvert du lundi au samedi de 9h à 20hou 22h) qui permet dès aujourd’hui de répondre à toutes les demandes d’information, de conseil, de soutien et d’orientation en matière d’IVG, mais aussi de sexualité et de contraception, ainsi que le lancement d’une campagne de communication sur l’IVG et le droit des femmes à disposer librement de leur corps.

« Comme 9 Français sur 10, je considère que le droit à l’avortement est un droit fondamental des femmes. Avec ce numéro national et cette campagne de communication, j’ai voulu dire aux femmes qu’elles peuvent décider librement de ce qu’elles font de leur corps. Il est important de le réaffirmer : pas de jugement, pas de pression, pas de désinformation. », a déclaré, ce matin,  Marisol Touraine.

Si je me réjouis de ces avancées, symboliques et concrètes, pour les femmes en France, il importe de ne pas fermer les yeux sur les graves attaques dont fait l’objet le droit à l’avortement au-delà de nos frontières. L’Union européenne a donc le devoir d’adopter une position forte et unanime pour garantir le droit à l’avortement partout en Europe, par l’inscription de ce droit, essentiel à la liberté des femmes et à leur conquête de l’égalité, dans la Charte européenne des droits fondamentaux et ainsi lutter pour le droit des femmes à disposer de leur corps, partout dans le monde.

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