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PPL sportifs de haut niveau, les élèves Français de l’étranger malheureusement oubliés

Le Sénat a adopté mercredi 21 octobre une proposition de loi visant à protéger les sportifs de haut niveau et professionnels et à sécuriser leur situation juridique et sociale. J’avais déposé un amendement visant à préciser dans le code de l’éducation que les élèves scolarisés dans les  établissements d’enseignement français à l’étranger du second degré homologués bénéficient eux aussi d’une préparation en vue de la pratique sportive d’excellence et d’accession au haut niveau.

Malheureusement, il a manqué deux voix pour que cet amendement soit adopté. Je le regrette vivement. Je déplore également la position du secrétaire d’état aux sports Thierry Braillard dont les réponses, au cours des débats, révèlent combien la réalité des Français de l’étranger est encore méconnue.

Je reste bien entendu mobilisée sur ce sujet et vais adresser un courrier au ministre afin de le sensibiliser de nouveau sur cette problématique et permettre ainsi aux élèves scolarisés dans les établissements d’enseignement français à l’étranger de bénéficier du même accompagnement vers la pratique sportive d’excellence que les élèves scolarisés en France.

Lire ci-dessous mon intervention en séance  et ici le compte rendu intégral de la séance.

Madame la présidente, Monsieur le ministre, chers collègues,

Cet amendement vise à apporter une précision dans le code de l’éducation et ainsi permettre aux  élèves scolarisés dans les  établissements d’enseignement français à l’étranger du second degré homologués de bénéficier  eux aussi d’une préparation en vue de la pratique sportive d’excellence et d’accession au haut niveau.

De nombreux élèves scolarisés dans les établissements d’enseignement français à l’étranger pratiquent une activité sportive, certains d’entre eux ont le talent nécessaire pour,  à terme, devenir des sportifs de haut niveau. Cependant, ces élèves ne bénéficient généralement pas des mêmes conditions que les élèves  scolarisés sur le territoire français qui eux peuvent bénéficier d’un aménagement de leur scolarité voire des examens.

 Ces inégalités font, il me semble, naître un risque, celui pour la France de perdre des futurs sportifs de haut niveau. Il serait quand même dommageable, Monsieur le ministre, que faute d’un encadrement suffisant, d’un aménagement de la scolarité établi avec intelligence avec l’établissement scolaire certains binationaux choisissent d’intégrer l’équipe nationale du pays de residence !

Pour terminer je souhaiterais, chers collègues, évoquer un cas concret pour montrer les difficultés que peuvent rencontrer les Français de l’étranger dans ce domaine. Un lycéen scolarisé au lycée français de Quito en Equateur, au lycée La Condamine espoir du Deportivo Quito, club de première division équatorienne, ne peut malheureusement pas passer l’option sport de haut niveau au baccalauréat car ce club professionnel n’a évidemment pas signé de convention avec le Ministère de l’Education nationale français! Comme me l’a signalé l’inspecteur pédagogique régional à la martinique.

Il est donc important que les élèves scolarisés dans les établissements d’enseignement français à l’étranger disposent du même accompagnement vers la pratique sportive d’excellence que les élèves scolarisés en France. Cet  amendement vise donc  à les inclure  dans le dispositif.

 

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