Organisée du 5 au 11 octobre sous l’impulsion du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, la troisième édition de la semaine de l’égalité professionnelle femmes/hommes a été lancée afin de mettre en avant les actions nationales et les initiatives locales destinées à favoriser la parité dans le monde professionnel.
Les femmes se heurtent depuis trop longtemps à de nombreuses difficultés dans le cadre de leur emploi : travail à temps partiel subi, carrières morcelées, métiers à prédominance féminine dévalorisés, plafond de verre et discriminations de toutes sortes. Les disparités sont souvent considérables. Ainsi, en moyenne, les femmes gagnent- elles 24% de moins que les hommes, dit autrement, les hommes gagnent 31% de plus que les femmes… Autre motif d’inquiétude : plus le salaire est important plus l’écart de rémunération augmente. (8% pour les revenus les plus faibles et 22% pour les revenus les plus élevés). Bien plus, à poste et expérience égaux, un différentiel de 9% demeure et ne peut donc s’expliquer que par de la discrimination pure.
Face à cet accablant constat, le gouvernement a, dès 2012, mené une politique ambitieuse visant à établir une égalité réelle dans le milieu professionnel entre les femmes et les hommes. Cet engagement montre aujourd’hui ses premiers résultats positifs. En effet, selon une étude d’Eurostat de mars 2015, les disparités en matière de rémunération diminuent deux fois plus vite en France que dans les autres pays de l’Union européenne. Ainsi donc la France a-t-elle connu une diminution de l’écart salarial de 1,7% entre 2008 et 2013 contre 0.9% pour l’Union européenne.
De plus, la disparité salariale entre les femmes et les hommes diminue de façon régulière depuis quelques années. Elle s’est réduite de 0,2 point entre 2012 et 2013. En 10 ans, cette disparité a même diminué de 2,5 points.
Par ailleurs, la progression du taux d’emploi des femmes a repris, après avoir baissé d’un point entre 2008 et 2012. Ainsi deux tiers des femmes en âge de travailler exercent-elles un emploi. L’écart du taux d’emploi entre les femmes et les hommes est plus faible en France que dans le reste de l’Europe. Le taux d’activité des femmes est même supérieur de 3 points en France par rapport à la moyenne européenne.
La féminisation des instances dirigeantes des entreprises progresse également et a atteint des niveaux jamais égalés auparavant. Le taux a augmenté de 5,7 points entre 2012 et 2014 ce qui fait de la France le premier pays dans ce domaine au niveau européen.
Ces améliorations sont le résultat de la politique volontariste mise en place par le gouvernement depuis juillet 2012. Les effets de la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et de celle plus récente pour le dialogue social se font indéniablement sentir sur le terrain.
Beaucoup de choses restent à entreprendre pour parvenir à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes mais l’action du gouvernement, qui a su mobiliser la société dans ce domaine, va dans le bon sens. « La France avance », mais il faut désormais continuer nos efforts et rester vigilants !
