C’est avec une immense tristesse que j’ai appris la disparition de Michel ROCARD, le 2 juillet 2016, à l’âge de 85 ans. Depuis samedi, toute la classe politique a salué l’Homme d’État qu’il était.
Premier ministre du second septennat de François Mitterrand de mai 1988 à mai 1991, il a également été ministre du Plan puis de l’Agriculture, avec un franc succès. A Matignon, il a créé le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) et fait voter la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Soit deux mesures phares de la Gauche au pouvoir. Il a également fait signer les accords de Matignon qui auront réglé les affrontements en Kanaks et Caldoches en Nouvelle-Calédonie, en juin 1988.
Père de la « Deuxième gauche », il se qualifiait de social démocrate. Il réussissait toujours, par le dialogue, à imposer une vision réformatrice de la société, prenant en compte la réalité de la mondialisation, sans abdiquer ses ambitions sociales.
Ancien leader du Parti Socialiste Unifié (PSU) à la fin des années 60, anti-colonialiste et hostile à la Guerre d’Algérie, il n’a adhéré au Parti Socialiste (PS), fondé par François Mitterrand, qu’en 1974. Fervent européen, il défendait une Union Européenne politique, fédérale et soucieuse du long terme. Dans le contexte actuel, le relire semble essentiel, afin de redonner goût à l’Europe.
Plusieurs hommages seront rendus au Premier Ministre, dont l’un national, qui aura lieu jeudi aux Invalides à Paris.
